Le prénom
Le prénom

Spectacle de la Compagnie Sans Nom (89) vu au Théâtre du Chêne Noir (84) dans le cadre d'une soirée caritative pour l'UNICEF le 01 mars 2025. 

 

Auteurs : Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière

Comédiens : Sandrine Coupet, J. Pierre Sarma, Pascal Antiq, Didier Comont, Agathe Rebert

Mise en scène : Jean Pierre Sarma

Genre: Théâtre

Public : Tout public à partir de 14 ans

Durée : 1h30 

Bénéfice : UNICEF 

 

Dès mon entrée au Théâtre du Chêne Noir, une atmosphère conviviale et accueillante se faisait sentir. Avant même que le rideau ne se lève, un beau moment de solidarité a eu lieu : l’UNICEF a pris la parole, et la Compagnie Sans Nom a marqué les esprits par son geste généreux en reversant l’intégralité des recettes à l’UNICEF. Une belle initiative qui donnait au spectacle une dimension encore plus forte.

 

« Le Prénom » est une comédie de mœurs qui mêle habilement humour et tensions familiales. Sur fond de dîner entre amis et famille, un simple échange autour du choix d’un prénom se transforme en une véritable tempête verbale, révélant rancœurs, non-dits et conflits de valeurs.

Initialement sensible à l’humour de la pièce de théâtre de Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière, j’ai particulièrement apprécié les détails du décor sur le plateau. La Compagnie Sans Nom a proposé une mise en scène moderne qui apporte une touche contemporaine, servant parfaitement le rythme et les enjeux de la pièce. L’espace scénique, bien pensé, permet aux acteurs d’évoluer librement tout en conservant une proximité avec le public, renforçant ainsi l’immersion dans cet affrontement verbal.

Le jeu des comédiens est un véritable point fort du spectacle. Chacun incarne son personnage avec précision, en restant fidèle à sa personnalité du début à la fin. L’alchimie entre eux est palpable, et leur performance donne toute sa force aux dialogues et aux répliques cultes.

Cette pièce affiche des tensions sociales et familiales que l’on retrouve partout : les attentes qu’on impose aux autres, les jugements parfois injustes et ces petites rancœurs qui, avec le temps, prennent de l’ampleur. J’ai trouvé cela très parlant, car chacun peut s’y reconnaître d’une manière ou d’une autre. Derrière l’humour et les répliques cinglantes, il y a une critique fine des apparences et des préjugés, ce qui rend le spectacle à la fois captivant et intelligent. On rit beaucoup, mais on repart aussi avec matière à réflexion.

 

Lou Goueslard

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[Chronique réalisée dans le cadre d'un partenariat avec Avignon Université, par les étudiants du Master Culture & Communication]

 

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