Les Fourberies de Scapin
Les Fourberies de Scapin

Spectacle mis en scène par Muriel Mayette-Holtz, et vu à La Scala à Avignon le 25 mars 2025.

 

Texte : Molière

Metteuse en scène : Muriel Mayette-Holtz

Comédiens : Bénédicte Allard, Augustin Bouchacourt, Cyril Cotinaut, Alexandre Diot-Tchéou, Félicien Juttner, Roméo Mariani, Ève Pereur, Laurent Prévot

Scénographe : Rudy Sabounghi

Lumière : François Thouret

Musique : Cyril Giroux

Costumes : Muriel Mayette-Holtz, Rudy Sabounghi

Genre : théâtre

Public : Tout public

Durée : 1h45

 

« Les Fourberies de Scapin », dans cette version mise en scène par Muriel Mayette-Holtz, offre une relecture vivante et inventive de l’œuvre intemporelle de Molière. Portée par une esthétique punk et une énergie débordante, cette adaptation remet au goût du jour les aventures rocambolesques d’Octave et Léandre, deux jeunes hommes épris chacun d’une femme, mais confrontés à l’autorité rigide de leur père respectifs, Argante et Géronte.

 

Le parti pris de conserver le texte original tout en modernisant la mise en scène crée un contraste réjouissant : les mots de Molière résonnent avec justesse dans un décor contemporain, et la langue classique se mêle aux codes visuels et rythmiques du théâtre d’aujourd’hui. Cette rencontre entre tradition et modernité donne à la pièce une fraîcheur nouvelle, accessible à un large public sans rien perdre de sa profondeur comique.

La scénographie, dynamique et colorée, rythme les scènes avec précision. La musique accompagne subtilement les déplacements, les transitions et les retournements de situation. Les comédiens sont investis et incarnent leurs rôles avec justesse, jouant sur l’exagération, la physicalité et l’interaction avec le public. Leurs costumes, décalés et très actuels, contrastent volontairement avec la langue de l’époque, ce qui renforce l’identification des personnages et accentue leur singularité.

Ce mélange d’éléments classiques et modernes contribue à rendre la pièce à la fois fidèle et surprenante. Chaque choix de mise en scène semble pensé pour captiver aussi bien les spectateurs familiers de Molière que ceux qui le découvrent pour la première fois.

Enfin, il est important de souligner la diversité du public présent à La Scala ce soir-là. Familles, étudiants, couples plus âgés : toutes les générations étaient représentées. Ce large éventail de spectateurs témoigne de la capacité des œuvres classiques, lorsqu’elles sont habilement revisitées, à traverser les âges et à fédérer.

On sort de La Scala avec une pointe de nostalgie, encore porté par ce qu’on vient de vivre. Ce spectacle est une vraie prouesse. Les comédiens ont réussi à faire vivre les mots de Molière avec une telle justesse, une telle énergie…c’était vivant, touchant et drôle.

 

Maëlys DESLANDE et Lou GOUESLARD

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[Chronique réalisée dans le cadre d'un partenariat avec Avignon Université, par les étudiants du Master Culture & Communication]

 

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