Mezerg (Live 25 North America & Europa tour)
22 avr. 2025Concert de Mezerg, Live 25 North America & Europa tour, vu à La Belle Éléctrique (38) le 19 avril à 20h.
Interprètes : Marc Mezerg + Solone
Genre : Concert de musique électronique
Public : Tout public
Durée : 2H
Il y a des concerts qu’on écoute, et d’autres qui nous transpercent l’âme. Le live de Mezerg à La Belle Électrique m'a traversée de pars en pars. Une déflagration électrique et organique, un vortex de sons et de corps en transe, un moment suspendu où les machines, les lumières et les cœurs battaient à l’unisson.
La soirée à démarré avec la première partie de Solonne, un set hybride où l’UK Garage flirte avec l’électronica et les textures downtempo.
Ses compositions semblaient dialoguer avec l’histoire de la musique électronique tout en traçant sa propre voie. Pour les diggers comme pour les rêveurs en mouvement, c’était un pur moment de groove ciselé. Une entrée en matière envoûtante, faite pour aiguiser les oreilles.
Puis Mezerg est arrivé, une silhouette imposante, charismatique. Il s’est installé derrière ses machines, il était à la fois savant fou et chamane numérique.
Mezerg nous à présenté un laboratoire mouvant de claviers, pédales, câbles, capteurs, theremin, verres à pied, instruments bricolés comme des sortilèges. Devant nous, un homme-orchestre déchaîné, un artisan du groove qui n’a pas besoin d’un mot pour envoûter la foule. Son corps tout entier joue, écoute, orchestre, invente.
Puis l’excitation ambiante s’est tue pour laisser place à l’écoute. Les basses pulsaient comme des battements de cœur, les boucles s’accumulaient, s’élevaient, s’étiraient au-dessus de nous. Les lumières chaudes de la scénographie nous éblouissaient sur un rythme parfait. L’ombre de la silhouette du musicien dansait sur le mur du fond de la scène.
Chaque morceau racontait une histoire. Des transes acidulées aux envolées funk sous champignons synthétiques, des nappes ambiantes aux rythmes tribaux distordus. L’énergie de la salle devenait de plus en plus enflammée, passionnée, joyeuse.Sur scène, Mezerg ne jouait pas seulement, il était en transe ! Le public aussi, les corps dansaient, les yeux brillaient, les âmes lâchaient prise le temps d’un concert.
Quand les dernières notes ont vibré, nous étions en extase, pleins de gratitude, suant à grosses gouttes, les cœurs allumés.
Mezerg ne donne pas des concerts. Il convoque des cérémonies électroniques, drôles, passionnelles, hallucinées. À La Belle Électrique, il nous a rappelé que la musique est un refuge pour les âmes et que nous avions tous le droit à cette transe mémorable.
Taïssia Popov
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[Chronique réalisée dans le cadre d'un partenariat avec Avignon Université, par les étudiants du Master Culture & Communication]