"Il est interdit d'interdire!"
20 mars 2008Depuis que je suis correspondante de Vivant Mag, c'est bien la première fois que cela m'arrive. Enfin non, pas tout à fait car l'an dernier, à la même époque et avec le même festival, j'avais vécu quasi la même chose. En bref, et pour la bien nommer, sachez, oh Sieurs et Gentes Dames, que la commission qui oeuvre pour le Festival P'Tits Mots P'tits Mômes à Vizille, petite ville à quelques lieues de Vizille (38), refuse catégoriquement notre présence sur quelque spectacle que ce soit et sur quelque commune que ce soit. Pour preuve les propos de la directrice du festival que je me permets de vous rapporter, sans son concentement évidemment.
Bonjour,
Après discussion du comité de pilotage du festival, il a été décidé l'an passé que vivantmag n'était pas habilité à faire des critiques des spectacles du festival .... cette décision a été reprise cette année ... la communication du festival passe par le DL, France Bleue Isère, notre propre com. etc ..C' est une décision prise à la suite d'une réflexion, nous sommes très très sollicités par d'autres "moyens" de com. que nous refusons également, et qui, eux ne nous demandent pas des justifications de notre refus ... et heureusement, car je passerais mon temps à faire cela ......j'aimerais, s'il vous plait en rester là ... vous avez vos arguments, je les entends et en prends note, notre refus ne vient en rien remettre la qualité et la justesse de votre démarche..... pour le moment, cette démarche ne nous intéresse pas.
Merci.
Claudie Rajon Colney
Ca questionne, non? Et les questions qui émergent sont, entre autre :
- Qu'est-ce que ça veut dire?
- Quelle place est donné aux points de vue sur des compagnies, une manifestation?
- Quelle prise en compte est faite de la nécessité dans laquelle les compagnies et artistes se trouvent souvent de faire valoir leur travail, qu'il soit vu et appréhendé, qu'un retour en soit fait?
- Qui peut décider de qui est habilité ou non à écrire? Au pays des grands gourous, bienvenue!
Pour moi, il y a grande atteinte à la liberté d'expression et de pensée. La pluralité n'a pas l'air d'être de mise dans un espace dit culturel de cette bourgade. Je ne pouvais donc me taire. D'où mon coup de geule! Et tant pis si ça fâche!
Malgré tout, je suis tout de même allée voir un spectacle hier au titre de Vivant Mag, mais sans en informer le collectif censeur.