Les précieuses ridicules
18 juil. 2008Une pièce de: Molière
Portée sur les planches par : le théâtre du Kronope (84)
Mise en scène de: Guy Simon
Jouée par : Martine Baudry – Jocelyn Defawe – Pascal Fodor – Anaïs Richetta – Guy Simon – Jérôme Simon
Les décors sont de: Jacques Brossier
Les masques, maquillages et accessoires sont l’œuvre de : Martine Baudry
A la conception et la création des costumes : Joëlle Richetta et ses assistants
C’est un spectacle : Théâtre tout public (durée 1 heure 20 mn)
Ce Spectacle a été vu le : 17 juillet 2008
Dans le cadre de : Avignon Festival et Compagnies : le Off 2008
Et le lieu de: La Fabrik’Théâtre
En résumé :
Deux bourgeoises demoiselles et cousines se voient contraintes de se marier sans passer par la case « batifolage et papillonnement en tout genre et à tous les étages »… ni une ni deux, elles renvoient alors leur prétendant. Ces derniers décident de leur en faire baver en retour… mais alors vraiment baver, et à tous les étages !...
Mais encore… :
C’est ainsi que dans une ambiance musicale rock and rollesque et sous les feux multicolores des projecteurs ad hoc défile la pièce écrite par Molière. Tout cela s’exprime, se joue, se chante, s’illumine, se meut comme dans toutes les créations du Kronope : sur un ton alerte issu de la commedia dell’Arte et remasterisé au gout du jour à l’aide des effets techniques contemporains. Comme dans toutes les créations du Kronope, on admirera la performance des comédiens et on ne pourra pas ne pas remarquer l’interprétation de Guy Simon que l’on serait capable de reconnaitre même s’il jouait totalement masqué et costumé de la tête au pied (ce qui n’est pas le cas ici puisqu’il est le seul à jouer sans masque et il finit la pièce en tirant sur une mini jupe bien trop courte laissant apparaitre… heuu…bref ! ) Comme dans toutes les créations du Kronope on admirera aussi les masques, les costumes et les maquillages, mais aussi les décors plus ou moins mobiles et qui sont toujours l’occasion de jouer comme des acrobates de cirque autour, dessus, dedans, dessous, dessus, dedans, dessous, dessus… et passe la pièce, le texte, l’intrigue qui rebondissent sur les rembourrages hypertrophiques des costumes, les applaudissements crépitent et le public nombreux, toujours très nombreux ressort sous l’éblouissant soleil du Sud.
Cette représentation a donc été vue dans le cadre du festival Off. La Troupe enchaîne jours après jours les représentations qu’ils donnent, en se donnant à fond… Chacun d’entre eux doit finir le mois de juillet avec de nombreux kilos en trop : en moins. Ce n’est peut-être pas la meilleure saison pour découvrir toute l’étendue et la richesse du travail du Kronope développé entre les murs de la Fabrik’théâtre. Lors de cette représentation par exemple, le texte de Molière est devenu inaudible, et l’ajout de micros n’y fait pas grand-chose. C’est dommage. Préférez participer aux représentations « hors saison », ou à la présentation d’un travail en cours, ou bien encore et parfois même à une simple lecture donnée par Joëlle Richetta… avec un peu de chance et si vous êtes sage, vous découvrirez peut-être les coulisses qui là bas, ressemblent à un musée où costumes et masques vous parlent, vous sourient de manière moqueur, ou pas. Parce que la Fabrik’, c’est un lieu habité d’une âme qui vit et joue jour et nuit, même quand les comédiens sont partis…
Actualité :
Du 12 au 30 juillet à la Fabrik’Théâtre à 18h