Ay Carmela!
20 juil. 2008Une pièce de: José Sancis de Sinisterra
Portée sur les planches par : Romanizza
Mise en scène de: Stéphane Eichenholc
Jouée par : Karine Badita et Sébastien El Fassi
C’est un spectacle : Théâtre tout public (durée 1h30)
Ce Spectacle a été vu le : 19 juillet 2008
Dans le cadre de : Avignon Festival et Compagnies : le Off 2008
Et le lieu du: Théâtre des Ateliers d’Amphoux– Rue d’Amphoux - Avignon
En résumé :
Carmela et Paulito sont comédiens. Carmela et Paulito sont sur la scène d’un théâtre. Mais cela se passe en période de guerre civile espagnole et ils jouent sous la contrainte, devant des prisonniers républicains qui verront là leur dernier spectacle… Paulito s’écrase et se perd, Carmela se dresse et se trouve dans l'écho du chant révolutionnaire: "Ay Carmela!"
Mais encore… :
Le sujet principal n’est pas le Flamenco ou toute autre danse hispanisante ; le sujet principal n’est pas non plus le franquisme… l’un et l’autre ne sont là que pour illustrer, donner la tonalité à une pièce qui traite de la conscience du comédien, de son implication dans la société, quand la société est en tourmente. La scène devient alors le lieu où tout peut se jouer mais surtout où tout peut se vivre : le combat pour ou contre une idéologie, le passage du présent au passé, du réel à l’imaginaire ou encore du réel à l’au-delà…
C’est ce que les comédiens jouent avec beaucoup de sobriété et de justesse. Karine Badita est même plus que remarquable dans cette interprétation de Carmela. L’idée, les propos de Sinisterra y sont respectés dans la simplicité d’une mise en scène volontairement épurée, sans fioriture. L’ensemble est cohérent, net et le spectacle se laisse regarder avec beaucoup de plaisir, laissant la place à la découverte du texte. C’est donc une pièce à aller voir…
Cependant on regrettera presque que l’audace de Carmela, l’originalité de ses apparitions ne soient pas portés par une même audace, une même originalité de mise en scène, sans pour autant entrer en contradiction avec la sobriété et la simplicité qu’a voulu Stéphane Eichenholc... sans même parler de l'absence de mise en abime du plateau de théâtre...
Actualité : Aux Ateliers d’Amphoux, tous les soirs à 22h10