Compagnie des Bouffons


Révolutions / Antonio du Limousin Théorie et pratique de La Lutte Révolutionnaire Gagnante


Vu le samedi 19 juillet 2009 au Festival d’Avignon Off

Texte : William Mathieu
Mise- en-scène : Ariel Cypel
Interprètes : Régis Vlachos et Joris Barcoli (Guitariste)

Tout public

Sorte de « one men show »

2 personnages : 1 guitariste muet et 1 syndicaliste communiste

Le spectacle démarre le guitariste joue « Les Jeux Interdits » l’air concentré puis arrive le « chef de troupe » qui arrange «  L’histoire du Communisme » avec un mégaphone. Le musicien n’aura de cesse que de l’admirer et d’être aux petits soins avec lui, complètement dominé. Il sera maltraité, insulté et obéira tout au long du spectacle aux ordres de son mentor avec un air béat.
Le mentor lui, Antonio, n’aura de cesse de se moquer des participants à une réunion syndicaliste (ceux que les spectateurs deviennent à son arrivée). Il pointe rapidement, en prenant à parti son comparse muet, « le pédé », «  le vieil homophobe », « la belle Rachèle qui arrive toujours en retard »...
 "  La belle Rachèle "  va être sollicitée sur scène, mettre une perruque blonde et bouclée et se faire prisonnière face au mentor qui sera là pour la délivrer.
Antonio va ensuite faire une sorte de bilan du communisme et tenter d’élaborer une guérilla urbaine dans la ville de Limoges.

Ce spectacle se veut dénoncer les paradoxes d’un mouvement humaniste qui a été destructeur mais il manque d’un point de vu plus percutant, plus clair et plus subtil.
Le texte est rempli de mauvais clichés, d’archétypes grossiers (du jeune efféminé, du vieux hargneux, de la belle blonde que l’on drague...), d’humour gras et de blagues lourdes (Antonio serre La Blonde contre lui, sent des vibrations et découvre que ce n’est que son portable, dès que le musicien ne le comprend pas Antonio le placarde contre le mur...).
Je n’ai pas compris le lien entre les morceaux de guitare et le spectacle.
Régis Vlachos jouait avec l’interaction comme on joue un texte, sans lien véritable avec chaque spectateur, sans transformer et modeler son intervention en fonction des réactions de son interlocuteur, ce qui enlève l’intérêt de ce type de jeu et ne donne pas l’impression d’être dans une réunion syndicale mais d’assister à une représentation.

Résultat, j’ai eu l’impression de voir du mauvais café – théâtre et je n’ai pas compris l’apport et le regard critique sur le communisme.
Je n’ai pas perçu un regard décalé, grinçant ou original.
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