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La compagnie grenobloise les Veilleurs a revisité le mythe en proposant sa création 2011 le jeudi 17 mars 2011, devant un tout public, sur la scène de la Ponatière d’Echirolles (38). Un plateau et une proximité qui permettent vraiment d’approcher les textes et le jeu des acteurs, dans une configuration de moyenne jauge.

 

- Durée : 1h20
- Tout public à partir de 15 ans


Distribution :
- D’après Sophocle, Henry Bauchau et Élisabeth Chabuel avec petite contribution de Yannis Ritsos
- Mise en scène Émilie Le Roux
- Assistant dramaturge : Grégory Martin
- Jeu : Dominique Laidet, Pauline Laidet, Denis Lejeune, Laetitia Le Mesle et Geoffroy Pouchot-Rouge-Blanc
- Création lumières et scénographie : Éric Marynower
- Construction décors : atelier de la ville de Grenoble 

 

-Crédit Photo : Fanny Duchet

 

Blog_Les-veilleurs_Antigone.jpgL’histoire, c’est celle d’Antigone revenant d’exil et retrouvant sa ville, Thèbes, métamorphosée, avec ses deux frères qui s’affrontent : l’un, Etéocle, cherchant à garder le pouvoir, l’autre, Polynice, prêt à en découdre pour prendre la tête de la cité. Face à elles, celle et ceux qu’elle connaît mais qui résiste à ses questions. Elle sera broyée par la rigidité d’un système où l’individu pensant par lui-même et autrement n’a pas sa place. Un mythe. Connu. Combien de fois abordé, mis en scène, sculpté ?

Ce qui nous reste de cette représentation, ce sont d’abord les partis pris :
- distance(s) entre les protagonistes, comme si la chair, le sang, les amitiés, les attachements et les amours n’avaient plus cours
- éclairages précis, choisis, réfléchis pour tracer les espaces, les profondeurs, le rétrécissement, le vide aussi, entre les êtres
- l’absence d’artifice(s), avec seulement des pendrillons et des acteurs pris dans une gaine, acteurs dont les corps deviennent éléments d’architecture

Le personnage d’Antigone ne tranche pas de façon appuyée. Sa fougue, sa passion semblent se museler avant de s’exprimer pleinement. Sans doute un choix de construction et de lecture du mythe. Une interprétation et une mise en scène qui s’appuient sur les solitudes en présence. Eût-il fallu plus d’affrontements pour vibrer davantage ? Peut-être. Une gageure en tout cas de se coltiner à ce que le public semble bien connaître.

 

Contact salle : http://www.ville-echirolles.fr/sortir/

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