Kafig_Boxe-Boxe-copie-1.jpgLe CCN de Créteil et du Val-de-Marne / Compagnie Käfig, a proposé sa création 2010 sur le plateau de la Rampe à Echirolles (38), le jeudi 19 janvier 2012. Nous y étions.

 

- Tout public
- Durée : 1h05

 

Distribution :
- Direction artistique, chorégraphie : Mourad Merzouki
- Conception musicale : Quatuor Debussy et AS’N
- Interprétation musicale : Quatuor Debussy (640) avec Christophe Collette, Dorian Lamotte, Vincent Deprecq, Fabrice Bihan
- Interprètes : Rémi Autechaud, Guillaume Chan Ton, Aurélien Desobry, Magali Duclos, Frédéric Lataste, Steven Valade, David Rodrigues, Teddy Verardo
- Lumière : Yoann Tivoli assisté de Nicolas Faucheux et Julie-Lola Lanteri-Cravet
- Scénographie : Benjamin Lebreton avec la collaboration de Mourad Merzouki
- Costumes : Émilie Carpentier assistée de Pierre-Yves Loup-Forest et Mathilde Boulay
- Construction : Patrick Lerat
- Peintures Camille Courier et Benjamin Lebreton

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L’entrée en matière sous éclairage cosy est à souligner, avec ce balai de gants de boxe rouges accompagnés par les musiciens installés sur des sièges en volutes fer-forgé, au coeur d’un ring resserré. Il y a, d’emblée, déplacement du propos avec ce quelque chose de suave, de "précieux" sur le damier en noir et blanc. Quelque chose à quoi on ne s’attendrait pas, qui achope, qui décale et qui nous met hors du champ imaginé. Puis les corps se déploient avec des propositions qui vont se succéder, comme autant de mouvements-rounds. Il y a des touches de figures hip-hop, des ralentis, des cabrioles. Il y a le fou de l’échiquier, arbitre ou entraîneur, au ventre ballon et qui a peut-être quelque chose à voir avec Alice. Il y a des moments où les véritables protagonistes sont les gants, les objets, comme nous pourrions le trouver dans le théâtre de marionnettes.

Tantôt les danseurs s’expriment sur un ring réduit, tantôt ils sortent de ce cadre pour donner de l’ampleur, tantôt encore les cordes se dis-tendent, ce qui confère aux jeux un rappel de plans cinématographiques. On songe, entre autre, à un réalisateur tel Almodovar. On navigue entre le populaire, l’étrange ; on se pense dans une salle d’entraînement ou dans les ruelles adjacentes, ou encore au coeur d’un forêt enchantée. Le public dispose, pour ses projections, à la fois du langage qui se réfère à la boxe ( mouvements, univers, ambiances) et de celui propre à la danse plurielle, avec un bel agencement des deux qui les fait se servir l’un l’autre. En sus, la présence de la musique par le truchement des corps et placements des musiciens et des pièces qui nous sont données à entendre. Il y a de l’intime, du public, des conciliabules et des montées en puissance.

Si le thème de départ ne nous avait pas vraiment accrochés, nous ne regrettons nullement de nous être déplacés ce soir-là. Et même, nous aurions pu regretter de ne pas nous y être rendus. Une belle découverte, avec un coup de chapeau :
- aux croisements opérés entre danse(s), musique(s) et musiciens
- à la manière dont le plateau a été investi, proposant des re-compositions de perspectives, des angles de vue en multiples évolutions
- au travail des lumières, une proposition qui surprend et nous emmène hors champ(s).

 

Une compagnie à suivre...

 

La Rampe : http://www.ville-echirolles.fr/sortir/larampe/larampe.html

 

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