Chalon dans la rue... suite et fin
06 août 2010Toujours la pluie qui s’invite par une intermittence de rigueur sur le festival et qui laisse parfois la place à de larges éclaircies.
Le public reste néanmoins présent, et tous les spectacles auxquels j’assiste jouent devant un public dense d’amateurs que la pluie n’effraie pas.
Du coup, pour les professionnels qui préparent leur parcours (plus de 170 spectacles dans près d’une centaine de lieux… il vaut mieux s’organiser), il n’est pas toujours facile d’avoir une place avec une bonne visibilité, mais c’est la rançon du succès : entre une pluie qui interrompt ou annule certaines représentations et le monde présent, il faut prévoir des plans B, ou se laisser guider par le plaisir de se laisser surprendre au détour d’une rue ou dans une des cours. Selon plusieurs programmateurs, il faut revenir plusieurs fois au festival pour bien en comprendre le mécanisme et bien s’organiser.
L’équipe d’accueil du public et des professionnels sur le festival est très efficace et vous renseignera que vous soyez programmateurs ou compagnies. Des boîtes aux lettres sont mises à disposition pour chacun et permet de diffuser les informations (Aurillac le fait également) même si certaines boites ne sont pas relevées.
En fin de journée, l’affluence augmente et il devient de plus en plus difficile de circuler dans les rues. L’espace Pro est alors l’occasion de sortir de la mêlée et permet un échange d’informations entre chacun.
Samedi et dimanche, les deux derniers jours de ce beau festival ont vu la visite du soleil mais surtout l’arrêt de la pluie. Du coup, tous ceux qui, habitant dans la région, n’étaient pas venus, arrivent en ville. J’ai rencontré un couple qui venait pour la première fois avec leurs deux enfants. L’approche n’est pas simple pour eux et il est vrai que certains spectacles se sont pas visible tant le monde est présent… alors avec des enfants en bas age !
Sur de vives recommandations, je suis allé voir le spectacle de la compagnie Vandaval de Toulouse, « La mer dans un verre », présenté comme de la danse contemporaine, théâtre et tango. Le public était déjà là, installé une heure avant le début du spectacle. J’ai été happé par ce spectacle magnifique plein d’émotion, qui est mon coup de cœur du festival > voir le commentaire…..
Même si le bouche à oreille a bien fonctionné pour ce spectacle, le public est toujours très présent, fidèle à ce rendez-vous, curieux, exigeant… Pourtant il ne sait pas forcément que les compagnies du Off ne sont pas rémunérées pour jouer. Et pour un festival militant, il n’y a pas beaucoup de discours en fin de spectacle sur le spectacle vivant. Il y a finalement peu de discours à ce sujet et il serait peut-être bien de mieux informer les spectateurs…
Ce sont souvent quelques mots à peine, préalable pour faire passer le chapeau…
En tout cas, avec plus d’un millier de professionnels présents, c’est incontestablement un rendez-vous réussi, qui gère au mieux sa croissance, tant pour le public qui y découvre souvent des formes innovantes, que pour les professionnels en quête de créations récentes. Pour ma part, ça a été un vrai plaisir…
Nous reviendrons sur le bilan chiffré du festival d’ici quelques mois, pour vous en présenter les grandes lignes.