Christian Pochet du sable et des rêves au bout des doigts...
26 juil. 2014Par la Compagnie Croisée des Arts (75), vu vendredi 27 juillet 2014 à 11h15 au Festival d’Avignon à l’Arrache Théâtre
Interprète : Christian Pochet
Genre : Diffusion instantanée de dessins sur sable sur écran lumineux
Tout public à partir de 4 ans
Durée : 1h
Spectacle de dessin sur sable, une technique, une table lumineuse, un grand écran, une caméra et la diffusion commence…Christian Pochet a de la magie au bout des doigts ! Il maîtrise avec une grande technique cet art éphémère du dessin sur sable. Un effet une grande poésie s’en dégage. Il élabore un voyage qui passe du Maghreb aux Amériques, en passant par l’Asie. Il balade le public de l’espace étoilé à la nature sur terre…
Avec juste du sable étalé de façon différente sur une table de vidéoprojection, il réussit à faire apparaître très rapidement des tableaux ou paysages d’une beauté sensible et les transforme pour prolonger l’image où lui donner un autre sens.
Il fait apparaître les dunes du désert, les montagnes, des fleurs, le ciel étoilé, des personnages, des arbres, des animaux… Mickael Jackson, des indiens… avec une facilité déconcertante ! Il complète ensuite ses tableaux avec des ombres chinoises faites avec les mains (un lapin, un éléphant, un oiseau, un chameau…). Il glisse également un petit personnage en pictogramme avec lequel, en dessin, il semble interagir sur deux scénettes. Cette magnifique proposition est accompagnée de très nombreuses musiques d’ambiance de voyage.
Il manque à ce spectacle une régie aussi soignée que cette technique de dessin (sans rupture nette, sans apparition du bas de l’ordinateur, avec une proposition musicale plus fluide et plus nuancée dans son volume…). Le fait d'écrire "Bienvenue" , "Le Voyage de Lulu" ou "Merci et Bonne Journée" ne me semble pas nécessaire.
Il serait réellement magique jusqu’au bout s’il était accompagné d’un conte, d’une histoire qui ferait un lien imaginaire avec toutes ces apparitions picturales et dont la musique serait le prolongement. Ainsi, le talent de Christian Pochet prendrait toute sa dimension artistique et poétique.
Samuel Raynaud