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Cette Cie grenobloise est actuellement en résidence à l’Hexagone de Meylan et nous avons trouvé intéressant de suivre en partie son parcours et les propositions artistiques au fil de ces trois ans. Nous nous sommes donc allés voir ce spectacle le jeudi 28 janvier.


Création 2010.

 

- Tout public
- Durée :

 

Distribution :
- Adrien Mondot : Conception, développement informatique et interprétation
- Satchie Noro : danse
- Christophe Sartori : conception sonore et régie
- Laurent Buisson : composition musicale
- Charlotte Farcet : dramaturgie
- Elsa Revol : création lumière
- Charlotte Farcet : dramaturgie
- Alexis Lecharpentier : assistant développement informatique et technique

 

Nous avions déjà donné nos points de vue sur des propositions faites par Adrien Mondot (cf articles à propos de re-Time vu au CDNA de Grenoble et sur l’extrait vu dans le Hall de l’Hexagone de Meylan) et notre curiosiosité était encore vive d’appréhender ce qui serait à venir.

Si le point de départ de la pratique de l’artiste est le jonglage, ce qu’il induit va bien au-delà du stricte univers des balles et de leur(s) mouvement(s). L’autre versant de ce jeune homme étant celui de l’informatique, quoi de plus normal, de plus évident donc, que de voir ces deux approches se mêler, se croiser, interférer l’une l’autre ? La jongle qui nous est proposée s’éloigne et diffère des classiques du genre.

D’ailleurs, tout commence autrement... L’espace du plateau, vide, se remplit progressivement et sucessivement d’images, de figures, entre géométrie(s) variable(s) et onirisme(s), avec des incursions vers les circonvolutions cervicales et les univers de la BD et de l’animation. Et dans ce monde virtuel, inconscient, où le spectateur sent et perçoit, une femme, danseuse posant pieds sur galets de rivière-mer qu’Adrien Mondot, stilet en mains, fait apparaître au point qu’on (s’) y croi(rai)t. Ce qu’il y a d’étonnant, de stupéfiant, c’est la composition des plans verticaux, horizontaux, et l’effet produit d’une profondeur de champ(s). On est dans un monde minéral, aquatique, avec le clapoti de l’eau sous nos pieds. On pénètre dans une boîte de pandore, où les images se modifient sans cesse, où le corps chimérique de la danseuse se contorsionne à la manière des filles de cirque, où s’invite Shiva et où éclate un feu d’artifice de lucioles. Un monde qui tricote, tisse, nous fait acteurs de nos imaginaires.

 

En somme, un artiste et une compagnie qui méritent le(s) détour(s) et qui, nous l’espérons, n’ont fini de nous étonner et nous émouvoir par la richesse, l’originalité et les particularismes qu’ils cultivent ; une compagnie qui met avant tout le(s) propos artistique(s) en avant sans que la technicité prenne l’ascendant, même si le recours aux techniques est loin d’être négligeable. Nous aurions vraiment tort de nous en priver !


Commentaire d'un autre spectacle de la la compagnie :
 

Web : http://www.theatre-hexagone.eu/scene-nationale/index.php/spectacles/21-cinematique-de-la-chute.html



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