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La compagnie installée dans le département de l’Hérault (34) a présenté son duo pour une marionnettiste et un dessinateur sur la scène du Théâtre de la Grande Ourse à Villeneuve Lès Maguelone le mardi 22 décembre 2009.

 

- Public pressenti : tout public à partir de 7 ans (mais selon nous plutôt à partir de 9-10 ans)
- Durée : 1 heure


Distribution :
- Comédienne-marionnettiste : Isabelle Bach
- Plasticien : Benoît Souverbie

-Mise en scène : Philippe Chanuel
- Complicité : Xavier Martin
- Musique et Lumière : Jean-Claude Varin

D’après un texte de Marguerite Yourcenar

 

Blog cie-mungo wang-fo1Un tas de papiers-chiffons, une " toile " tendue, paysage de bord de l’eau que compose le peintre. Alors naît par la voix et par le trait Wang-Fô, maître des couleurs capable de rendre ses oeuvres plus vraies que la réalité dont il s’est inspiré, suivi de son disciple qui a définitivement tourné le dos à sa précédente vie à la mort de sa femme. Et tout part de ce dessin d’abord inachevé et de cette invitation : " Imagine... ! " Tantôt c’est le dessin qui s’anime, les personnages rencontrés qui naissent sous pinceaux, crayons, fusains lorsque leur regard se souligne de noir... Tantôt ils s’extraient de cet amas de papiers blancs pour prendre tournure, vie, volume... Par le(s) truchement(s) de petites percus échos-clapotis de la rivière, du texte qui se déroule, des protagonistes de l’histoire qui gagnent en ampleur, nous partons sur les chemins de ce voyage initiatique. Étonnamment, le dessin sort de son apparente torpeur et vient à la vie. Étonnamment, l’éphémère du papier, qu’il soit à plat, froissé, enroulé, suggère le(s) mouvement(s). La scène est lieu(x) de dialogue(s), d’interférence(s), comme s’il y avait à la fois succession, pénétration, complétude et mise en perspective. Il y a le jeu, la voix, le mouvement du trait, le grand, le petit aussi, dans l’échancrure d’une montagne lointaine ou les dégradés de noirs qui créent des profondeurs de champ... La couleur ne viendra qu’à la fin, lorsque Wang Fô, accusé par l’Empereur de l’avoir berné toute sa jeunesse par son art supérieur, aura une dernière tâche à accomplir : achever un tableau miniature avant d’être exécuté... " Le bleu mer de jade que Wang-Fô venait d’inventer ".

 

Un moment onirique où il faut accepter de se laisser aller, où poétique et sinuosités philosophiques peuvent désarçonner, notamment les plus jeunes enfants auxquels le(s) message(s) échappe(nt) en partie. Le récit n’est ni linéaire ni forcément évident d’emblée, et c’est sans nul doute ce qui fait son charme et lui confère sa portée. Une proposition qui nous offre la liberté de cheminer et de tirer notre propre sens de l’histoire.


Autre commentaire de ce spectacle


Contacts Théâtre de la Grande Ourse :

- Tél : 04 67 69 58 00
- Mèl : communication.lgo@wanadoo.fr

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