afficheEJ2012Présent sur le Off 2015

Spectacle de La compagnie Dychka et cie, vu le  vendredi 25 juillet 2014, à 13h15, au Festival d’Avignon, au Pittchoun Théâtre.

 

Texte : Michel Quint

Interprète : Philippe Laurent

Production : Dychka et Cie

 

vivant-3-toiles-4Durée : 1h30

Genre : Solo Théâtral

 

 

 

 

Le spectacle propose une adaptation du roman éponyme de Michel Quint.

 

Philippe Laurent s’approprie cette histoire, celle d’un fils qui découvre que son père a été résistant pendant la 2°Guerre Mondiale. En introduction, un article est lu. Celui-ci relate l’histoire d’un clown, à qui l’on a refusé l’entrée au procès de Papon tant qu’il était en costume et qui y est retourné incognito en civil. Un témoin l’aurait entendu dire « Sans vérité, comment peut-il y avoir de l’espoir ? ». En début de pièce, Philippe Laurent débarque avec l’artillerie d’Auguste (grosse perruque, nez rouge, grandes savates…), sur une musique de Charlie Chaplin. 

Le narrateur commence par décrire son père, André, comme un instituteur farfelu à la fâcheuse habitude de faire du clown. De ce regard ironique et plein de honte au vu de ses 14 ans, il va dépeindre également les membres de sa famille. Puis, il rencontre Gaston, un de ses oncles, dans un bar. Le comédien délivre en s’y personnifiant, le passé qui lie les membres de sa famille. A cette connaissance, le récit se finit par la conscientisation du narrateur devenu adulte. La pièce se termine par la même musique du début de Charlie Chaplin. 

 

L’adaptation théâtrale est réussie tant au niveau des différents points de vue narratifs que dans le rythme proposé. Philippe Laurent joue brillamment de multiples personnages et rend ainsi vivantes les scènes de vie racontées. L’espace scénique est dénudé, les quelques éléments tout comme la régie lumière servent à soutenir le récit. Chaque accessoire recèle différentes possibilités pour révéler les souvenirs du narrateur.

Dans cette pièce, les héros sont des personnes populaires et « ordinaires ». L’histoire fait la part belle à l’humour et à l’autodérision portés par le jeu de Philippe Laurent et présents dans le personnage de Bernahrt, militaire allemand, clown dans le civil qui se trouve être plein d’humanité.

 

Spectacle plein tragi-comique et émouvant, plein d’humilité et d’humanité. Philippe Laurent intervient également dans des collèges en 3ème, une belle manière d’aborder sensiblement et intelligemment ce moment de l’histoire.

 

Samuel Raynaud

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