Fan club
31 juil. 2013 Spectacle de la compagnie Anorak, vu le 27 juillet 2013 à 15h30 place du Cloître et dans le cadre du festival Off de Chalon dans la Rue.
Comédiennes : Hélène Arthuis, Sophie Royer
Comédien / technicien son : Jérémie Morizeau
Genre : Théâtre de rue
Création : 2011
Durée : 1h
Jauge : 600 personnes
Du monde s'est amassé, sous un soleil ardent, sur la place du cloître (un bien grand mot pour une sorte de parking sans rien pour s'asseoir). Une moitié de la place (à l'ombre) est noire de monde, l'autre moitié (au soleil) est plus clairsemée. En me faufilant rapidement, je suis arrivé à m'adosser à un mur... à l'ombre (ouf). Nous attendons un moment devant la scène (qui se résume à deux enceintes posées sur la rue) jusqu'à ce qu'un technicien du festival vienne au micro pour nous annoncer qu'une voiture gêne le démarrage du spectacle (effectivement, il y en a une au beau milieu de la rue). Bien. Petit à petit l'impatience monte, et c'est lorsque mon voisin s'apprête à partir que nous entendons des voix dans les enceintes. Deux femmes sont arrivées à la voiture et discutent... c'est en fait le spectacle qui commence ! Les deux femmes, visiblement peu dérangées par notre présence, entament une manoeuvre hilarante au milieu du public, ne semblant pas faire grand cas des malheureux spectateurs assis là.
Lorsqu'un spectacle démarre aussi fort, il faut pouvoir tenir la cadence... et c'est là que le bât blesse. Dès lors que les deux femmes ont installé leur table de camping pour préparer des sandwichs, nous nous égarons avec elle dans une vaste moquerie des fans de stars de la chanson française. Car Nadège et Karine (de leurs prénoms) sont fans de Christophe Jeannot, et viennent le voir à son dernier concert pour le convaincre de faire un nouveau disque. L'une est plus bêtasse que l'autre, mais les deux sont relativement "bof". Habillées à la mode "camping" ou "années 80", Hélèna Arthuis et Sophie Royer sont convaincantes dans leurs rôles et les chansons qu'elles passent sur l'autoradio de la voiture (diffusées dans les enceintes) sont assez drôles... mais l'ensemble manque cruellement de sens en ne s'éloignant pas de la banale caricature. "Ça casse pas deux briques à un canard", comme dirait l'une d'elles. La représentation à laquelle j'ai assisté n'a d'ailleurs pas remporté le soutien du public.