Fanfarerie Nationale
05 déc. 2011Nous étions à la représentation du jeudi 29 novembre 2011, à l’Hexagone de Meylan (38).
Tout public mais plus adapté malgré tout à des adultes et enfants à partir de 10 ans
Durée : 1h10
Distribution :
Mathias Penaud : souzaphone
Thomas Reudet : bascule, roue allemande, cercle, trombone
Amanda Lund : bascule, portés, clarinette
Manu Debuck : bascule, portés, trompette
Olivier Pasquet : portés, bascule, percussion
Milan Szypura : saxophone
Mathieu Despoisse : bascule, portés, grosse caisse
Charlotte Rigaud : mât chinois, bascule, trompette
Manu Céalis : bascule, percussion et construction
Guillaume Dutrieux : trompette, création musicale, arrangements
Lola Renard : bascule, pportés, tuba
Régie générale et création lumières : Jean Ceunebroucke
Costumes : Fanny Mandonnet
Regard extérieur : Christian Lucas
Régie générale et lumières : Mathieu Duval
Ordinairement, les fanfares jouent en extérieur ou accompagnent des défilés. Bien sûr, il y a les festives qui ont pris le relais et qui peuvent peut-être nous faire oublier un temps leur versant militaire. Une interrogation est née de cette dychotomie, et c’est ce qui a conduit les artistes du Circa Tsuïca à se pencher plus particulièrement sur une période vieille de 100 ans, ou quasi, mais qui résonne dans notre présent : la 1ère guerre mondiale.
Tout commence par l’arrivée sur scène de trois hommes-drapeaux (bleu-blanc-rouge) qui pourraient être de ceux qui sont partis un jour "la fleur au fusil". Claquent alors les sautés-frappés de la guerre, avec des jambes qui volent sous le coq girouette. S’en suivront le garde à vous au drapeau, le présentez-armes pour "notre France où partout nous y sommes chez nous". La France des régions, de la fierté franchouillarde où l’on se gargarise de patriotisme flonflons-musette, où on lance le cocorico du Gaulois. Entre deux, il y a la quête de l’amour, les corps qui s’appellent et cette fougue qui pourrait tout aussi bien se mettre au service du vivre ensemble. On peut s’en tenir à ne voir qu’un jeu festif ou on peut saisir la perche pour s’interroger sur les échos que font encore les canons à bien des endroits de notre terre, et pas forcément loin de chez nous. En un mot (d’ordre) : et s’il s’agissait de faire taire le(s) canon(s) ?
Beau morceau de bravoure pour ces artistes qui mènent de front (et de concert) musique et propositions circassiennes, du mât chinois aux roues, en passant par les portées et les catapultages. Du tonus mené tambour battant pour aller au feu, au son des clairons. Spectacle musico-circassien ou circo-musical (selon ses phases de déroulement) qui pétarade entre des clins d’oeil à nos airs populaires qui ont fait le Tour de France, un entraînement "olympique" et une course aux abris. On n’en sort pas plombé !
Web Hexagone : http://www.theatre-hexagone.eu/scene-nationale/