Gaïa dans tous ses états
28 nov. 2012 Spectacle de la compagnie Lutine (34), vu le 17 novembre 2012 dans la salle Jacques Brel (Prades le Lez - 34) et dans le cadre du Festival de théâtre "En Scène !" soutenu par la commune de Prades le Lez .
Spectacle Familial à partir de 4 ans
Durée : 50 minutes
Création 2012
Avec : Guillaume Groulard et Ludivine Lalot
Auteurs : Cédric de Wavrechin, Ludivine Lalot
La compagnie avait déjà produit en 2008 "Elena l’espoir de GaÏa" ; un travail sur la même thématique mais plus ambitieux, avec quatre comédiens, et qui m’avait semblé prometteur malgré les mauvaises conditions dans lesquelles il avait été présenté.
Lutine revient donc sur le même sujet avec l’histoire de Diana, jeune femme orpheline et insouciante trouvée au pied d’un arbre alors qu’elle n’était qu’un bébé, et qui semble promise à la prestigieuse succession de Gaïa, reine de l’équilibre et de la nature. Mais Diana a pour mission d’apprivoiser les 4 éléments (la terre, l’eau, le feu et l’air) avant de pouvoir prétendre à ce rôle. Elle est guidée dans son parcours par Jo, marionnette (et conteur) à la tête un peu effrayante et manipulée par Guillaume Groulard.
Une nouvelle fois, les conditions ne sont pas optimales : la salle n’est pas vraiment adaptée et est remplie d’un public familial, peut-être stimulé par la gratuité ou un temps pluvieux qui incitait à se mettre à l’abri... Le décor est sympathique, les costumes plutôt beaux, es comédiens enchaînent manipulation de marionnettes, jeu théâtral, danse et chansons… mais l’on ne peut tout faire bien et, malgré cette accumulation de compétences, l’ensemble manque de dynamisme et de poésie. Il m’a semblé, en outre, que Diana/Gaïa (en théorie le personnage principal) se faisait voler la vedette par un Guillaume Groulard omniprésent et un rien cabotin !
C’est une histoire à vocation clairement écologique et développement durable, mais de manière un peu ostentatoire, avec beaucoup de dialogues et un texte souvent bien compliqué pour un public ciblé à partir de 4 ans (6 ans serait à mon avis le minimum requis). Quelques effets de mise en scène ont d’ailleurs effrayé les plus jeunes enfants !
Quant à la scène finale d’une Gaïa prête à enfanter (il n’y a aucun géniteur possible à l’horizon sauf Jo, la marionnette-conteuse...), on peut en déduire que le cycle de la vie est préservé. Mais Diana n’était-elle pas une enfant abandonnée ? Décidemment, les adultes se posent toujours des questions inutiles ou qui fâchent...