"JH cherche JF"
02 juil. 2010
Vu le 26 juin 2010 au Complexe du Rire Lyon 1er
One-man show de et avec Yohann Metay
Durée : 1h30
Ce One-man show de type clownesque retrace l’itinéraire d’un trentenaire -apparemment beau garçon, plein de charme, au corps d’athlète et au gros …nez ! - mais bourré de complexes, naïf à l’extrême et surtout en recherche obsessionnelle du grand amour.
Cette quête l’amène à se poser toutes sortes de questions du genre « comment sait-on que c’est elle, le grand amour ? » et « comment et où trouve-t-on le grand amour ? ».
Ces interrogations sont prétexte à une série des sketchs tous plus drôles les uns que les autres. Il y a ce que pense la femme le jour du mariage et ce que pense l’homme (rien à voir évidemment ! les filles ont dû apprécier le « romantisme » du conjoint !
Il y a les différences entre les filles et les garçons selon les âges : « l’amour est difficile parcequ’on évolue différemment … » - le point de vue masculin est hilarant !
Il y a Sophie, l’amie refoulée qui vous veut du bien…
« S’engager c’est savoir rompre » : de multiples personnages, qui le font chacun dans leur spécialité, « à la manière de » - c’est très subtil, bourré de jeux de mots, un gros travail d’écriture !
Il y a aussi « les bonnes questions au bon moment pour un rendez-vous concluant » - les questions d’une grande naïveté ou d’une verdeur échevelée nous sont livrées dans le désordre - effet comique garanti.
Mon sketch préféré, je crois (le choix est difficile) est « apprends à danser » - ça peut servir pour la drague… pas sûr ! C’est carrément désopilant – la gestuelle, les mimiques, tout y est – du vécu !
Enfin, lorsqu’on a épuisé tous les recours il ne reste plus que Dieu vers qui se tourner. Malheureusement ce Dieu là, quelque peu alcoolique et égrillard, a en quelque sorte « beugué » et ne lui sera pas d’un grand secours, quoique ! (oreilles chastes et bigauts s’abstenir !)
La mise en scène, portée par des éclairages très subtils permettant de « mettre en lumière » les fantasmes des personnages (même ceux du public qui est sollicité avec beaucoup d’à propos et de talent d’improvisation) est remarquable.
Yohann Métay a ce talent particulier de communiquer avec le public ; on s’attache aux personnages, on rentre dans l’histoire, on rit, on compatit, on a envie d’aider ou de bousculer ce nigaud qui se pose trop de questions.
C’est une belle performance, un beau spectacle drôle et bien rythmé !