L-arbre-sans-fin.jpgSpectacle de la "Compagnie Altaïr" (34), vu à la Médiathèque de Lunel (34), le 12 mars 2014, séance publique pour les 4/7 ans.


Adapté du livre de Claude Ponti (école des Loisirs)

Jeu/manipulation : Gwenaelle Tur, Alexandre Pratlong.


vivant-3-toiles-4Genre: Marionnettes

Durée : 2 versions, de 50 min à 1h en fonction de l’âge

Public: tout public à partir de 4 ans

 

 

Si la Compagnie Altaïr est installée depuis peu dans l’Hérault, ce spectacle a été créé il y a déjà plus de dix ans.  Après l’avoir vu une première fois dans un cadre strictement scolaire au sein d'une école maternelle,  j’ai profité de la programmation de la Médiathèque du Pays de Lunel pour le revoir face à un public familial.


Ce spectacle autonome, qui nécessite néanmoins le noir, s’appuie d'une part  sur diverses techniques de marionnettes (à fils, à tiges, à tringles, d’ombre), qui évoluent dans un très beau décor constitué d’un arbre gigantesque, et sont manipulées en théâtre noir ou à vue suivant les séquences, mais aussi sur l’utilisation de masques qui m'ont fait penser à ceux de la commedia dell’arte.

 

L’histoire est celle d’Hippolène  qui,  avec sa famille, habite le P.remier Arbre. Elle est persuadée que son arbre représente l’univers tout entier,  qu’après une branche, il y a une autre branche, et ainsi de suite, jusqu’aux branches  bleues au loin qu’on appelle le ciel… Cet arbre semble vivant et  animé car habité par des sortes de gousses facétieuses qui rient, les « glousses ».  Un jour que son père l’initie, loin de la maison, à la chasse aux glousses, l’arbre s’illumine, signe qu’il se passe quelque chose de grave.  Sa grand-mère Orée d’Automne, détentrice des secrets de l’arbre, vient de mourir.  De tristesse, Hippolène se transforme en larme qui s’écoule le long des branches jusqu’au sol…  Elle décide alors de partir à la découverte de l’histoire  de ses ancêtres, car elle doit se choisir un nom pour assurer la pérennité familiale, et celle de l’histoire de l’arbre sans fin.

 

Gwenaelle Tur excelle dans son registre de voix et joue à la perfection la petite fille. La musique accompagne le spectacle presque tout du long, parfois de façon un peu trop présente, particulièrement dans des séquences émotion comme la mort de la grand-mère, où j’aurais aimé que ce fût plus silencieux…  Beaucoup de drôlerie,  comme lors de la chasse aux glousses sautillantes, de poésie comme dans la poursuite des papillons, ou lors de la découverte d’un nouveau monde, au sol, par Hippolène.

 

Cette jolie histoire, à la fois triste et pleine d’espoir, est servie par deux manipulateurs talentueux, qui gèrent en même temps le son et la lumière, même si idéalement, un régisseur ne serait pas inutile ! Les marionnettes de styles différents et de dimensions variables, parfois très petites, imposent une jauge limitée et de préférence installée en proximité,  pour que le public puisse apprécier toute la richesse du spectacle. L’apparition de certains personnages ou d’un monstre un peu effrayant  a suscité des réactions apeurées du jeune public, même lorsque la manipulation est assurée à vue. Raison pour laquelle, outre le langage assez soutenu et la densité du spectacle, je le proposerais plutôt à partir de 5 ans…  

 

Cathy de Toledo

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