Compagnie  Kelanotre (75)   Holmes

 

De : Christian Chevalier et Christophe Guillon

Mise en scène : Christophe Guillon

Avec : Marc Samuel, Christophe Guillon, Emmanuel Guillon, Christian Chevalier, Philippe Huriet et Agnes Jerlin  

VIVANT2-toiles-3

Théâtre  

Durée : 1h30

Tout public

 

Vu le  28 juillet 2013 à 22h30 au Théâtre du Cabestan dans le cadre du festival Off d’avignon.

 

Ce spectacle généreux nous raconte la rencontre d’un des personnages les plus connus de la littérature policière, Sherlock Holmes, avec son fidèle assistant le docteur Watson. Il ne s’agit pas d’une adaptation d’une nouvelle, ni d'un patchwork des récits du détective londonien, ni encore une « biographie » d’un personnage de fiction. Non, il s’agit d’une création puisant dans l’imagerie du célèbre personnage.

Et en costume, avec décors et une vraie intrigue bien ficelée, s’il vous plait !

Alors, c’est certes un peu traditionnel, mais ce type de théâtre se fait rare aujourd’hui. Et il est rythmé par de nombreux clins d’œil à des figures contemporaines et des effets comiques et de mise en scène amusants, en faisant un spectacle qui satisfait la curiosité du public d’aujourd’hui.

L’histoire, une enquête policière autour d’un vol, est surtout prétexte à faire découvrir la magie du théâtre (en format panoramique et en trois dimensions), pour ceux et celles que le théâtre peut « effrayer », et qui sont davantage proches du cinéma.

Et cela fonctionne très bien.

Le plateau commence vide, sous une fumée made-in-London, puis au fil de l’action et des changements de scènes, à l’aide d’accessoires qui viennent immédiatement situer l’action, devient la chambre de Watson, puis la morgue, pour terminer avec un luxe de détail dans le mythique appartement du 221 Backer Street, celui de Sherlock Holmes.

Cette magie de la transformation s’opère parfois à vue, parfois dans le noir, mais porte en elle tout le potentiel d’imagination que peut proposer le théâtre.

Porté par six bons comédiens pleins d’énergie, (un bravo particulier aux frères Guillon), ce théâtre cinématographique permet de tisser des liens vers un public moins sensibilisé à l’objet théâtral. Et cette mission, il la remplit bien.  

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