La J.AM.B.O.N. : Joyeuse Amicale des Majorettes Bouchères Ouvrières et Novices.

Compagnie Doigts dans le nez (65)

Théâtre d’intervention

Création 2010 – Durée : 60 mn. - Jauge 300 personnes. (Tout public mais à notre avis à partir de 12 ans).

Vu dans le cadre du festival de Chalon dans la rue, le 23 juillet 2011.

Mise en scène : Thomas Tessier

Avec : Maria Aguire, Laurent Aranda, Catherine Bouligand, Sandrine Carayre, Marie-Jo Cortes, Francis Ferrié, Monik Huet, Nathalie Lhoste-Clos, Valérie Lons

 

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Deux lascars au teint blafard déboulent en R12 au milieu du public et semblent chercher sans un mot le lieu de leur rendez-vous.

L’estafette Renault de la boucherie Sassus, finit par arriver, pleine de ses majorettes improbables, dont la meneuse entraîneuse en fauteuil roulant antédiluvien semble mener la danse. Elles se préparent et s’échauffent pour participer au grand concours local de majorettes…, chacune dans son personnage fétiche.

Dans un joyeux bazar, toute cette folle bande répète, avant le défilé du lendemain, accompagnée à l’orgue par Ange qui donne le rythme, sur des airs de Cloclo, avant de faire une pause au milieu du public…

 

La configuration de l’espace scénique sur une bande de 15 mètres de DSCF2124.jpglong sur 3 ou 4 de large, et probablement le fait de n’être pas très bien placé, rendent difficile l’écoute du spectacle et  j’ai peut-être perdu certaines répliques ponctuelles des uns et des autres.

Pourtant, au-delà de cet aspect « technique », on perd un peu le fil au moment où la radio annonce de façon impromptue la délocalisation de la boucherie Désiré Sassus, leur sponsor. Là s’installe un dialogue surréaliste avec la radio au sujet de la vie ratée des majorettes et le sens du monde…ouvrant la voie à une escalade violente et à un final gore à souhait, et faisant basculer le spectacle dans un registre totalement différent.

 

Car nous sommes dans une « fable sur la misère humaine », « une grotesque satire sociale » selon te texte de présentation, ce qui n’est pas forcement évident au spectateur, tant le spectacle et les comédiens ont du mal à nous convaincre et à nous emmener dans leur univers pourtant original, oscillant entre le burlesque, le joyeux et le macabre.

Ca part ainsi dans tous les sens, et il manque parfois le rythme, mais surtout la cohérence et le liant qui pourraient donner à ce spectacle le petit plus qui emporterait totalement le public.

En tous cas, un spectacle qui laisse des traces mais qui mériterait d’être davantage travaillé pour trouver ses marques…

 

Photo Anna Jalabert

 

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