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 Par La Jongle des Javas (38)

 

Voilà un collectif grenoblois qui a dix ans d’existence et que nous avions vu en ouverture de saison à la Faïencerie de la Tronche (38) (www.la-faiencerie.fr) en octobre 2009. Nous avions d’ailleurs écrit quelques lignes à ce propos (cf article paru sur le blog en octobre 2009). Cette fois-ci, ce sont les voûtes de la cave du château de Bon Repos à Jarrie (38) qui ont renvoyé le son de la Jongle, le vendredi 30 avril 2010.

 

Distribution :
- Chant, accordéon, guitares et textes : Céline Dumas
- Accordéon : Benoît Rey
- Contrebasse, guitare électrique et darbouka : Guillaume " Yaume " Lannoy
- Batterie et cajon : Mickaël " Micha " Paquier

 

- Tout public
- Durée : 1h30

 

Formation déjà remarquée notamment en raison de la présence-scène de la chanteuse dont le corps raconte les textes portés à l’interprétation. Céline Dumas est " encrée " dans la terre même si elle s’élève sur la pointe des pieds. Il y a rondeur(s), velours, expressivité des mots. Le fil tendu tressaute parfois à la manière de Mano Solo ou de Jamait, arpège et ouvre des bulles de volutes sonores qui rappellent Barbara. Sourire(s) aux lèvres. Mains et bras écrivent l’espace. Regard(s). Tant pour le public venu nombreux que pour les musiciens qui l’accompagnent et offrent de belles couleurs aux histoires qui se disent. Trio musical : trois gars sous les p’tites loupiotes multicolores d’une guinguette éphémère, trois gars qui ne se la jouent pas. Ils campent les univers et permettent que les mots se préparent à entrer, l’espace d’un glissement musical.

Ils nous trimballent dans les rues et artères de nos villes, griffent l’Amérique trop bien pensante des Bush, égratignent les Cols Blancs férus de transactions financières et s’arrêtent sur un quai de gare où une vieille à peau ridée attend, " les yeux pleins de valises sur le coeur " et rivés vers le bout des rails.

 

Alors, il ne reste plus qu’à se caler aux regard(s), à accueillir un décroché de batterie, à valser dans nos têtes. Et le temps paraît si court...

" Que c’est bon de se sentir vivant(s) "  !

Un regret cependant, déjà exprimé dans notre précédent article : tout en étant devant, il fallait tendre l’oreille pour comprendre les mots, alors qu’il y a de vrais textes. L’accoustique du château est particulière, certes, mais elle semble ne pas tout expliquer. Comme si la tendance était de laisser la place de roi aux instruments plutôt qu’à la voix et aux paroles. Un ressenti qu’on aimerait voir s’atténuer.


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