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Compagnie La Vagabonde (34)


Texte et mise en scène de  Muriel Pagano

Interprétation : Hélène Bonnet et Brigitte Rambal

Spectacle tout public à partir de 14 ans

Durée : 1h10

 

Vu le 6 février à l’Espace La Jetée à Montpellier (34).

 

Blog_cie-la-vagabonde_la-ma.jpgNous sommes accueillis à l’entrée en salle par des airs de Claude  Nougaro, afin de nous mettre dans l’ambiance, le spectacle ayant quelque chose à voir avec l’œuvre de ce grand artiste.

 

Muriel Pagano nous raconte l’histoire de Liliane, dont le mari et le jeune enfant ont péri dans un accident de voiture, trop tôt, trop jeunes.  Elle n’accepte pas cette tragédie, se refuse tout aussi bien à vivre qu’à mourir. Elle s’enferme dans sa solitude et sa douleur, pour n’en sortir qu’à l’occasion d’obsèques d’inconnus, auxquels elle assiste pour alimenter sa peine en s’associant à celle des autres…    

 

De nombreuses images de son enfance dans la maison familiale la Maltournée lui reviennent en mémoire.... Et déjà, la disparition précoce  d’un père, dont on ne parlait pas, dont l’existence se limitait à deux dates sur une pierre tombale. Le cimetière, que l’on fréquentait régulièrement, se limitait alors à un agréable terrain de jeux pour la petite fille qu’elle était…Les souvenirs de la rencontre amoureuse sur un air de Nougaro, des moments heureux partagés à deux, du désir d’enfant….. Jusqu’au jour fatal où tout a pris fin…

 

Il faudra 13 longues années pour qu’enfin Liliane reprenne goût à la vie, aidée par des rencontres, avec une fillette, et avec un vieil homme, veuf lui aussi… Et peut être aussi par la mort de Nougaro dont l’homme de sa vie était un fervent admirateur,  et dont l’enterrement marquera d’une certaine façon, la fin d’une histoire… La boucle est bouclée, et la vie reprend son cours…

 

Ce texte difficile, porté par deux excellentes comédiennes,  est aussi  une réflexion  sur la gêne que tout individu, démuni,  ressent face à la douleur de celui qui a perdu un être cher, sur les banalités et les encouragements qui ne servent à rien,  ne consolent pas, et ne font qu’alimenter la colère face à l’injustice…

 

La mise en scène est dépouillée, les costumes sobres. Peu d’éléments de décor, et un écran sur lequel quelques images fixes sont projetées  ou qui laisse apparaître les actrices en ombres chinoises. Pour ma part, j’ai trouvé qu’il n’était peut être pas indispensable d’amener sur scène un tombeau  (imposant), qui aurait pu simplement être une image projetée…

 

 

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