La muerte de Don Christobal

Compagnie Pelele (81)

Marionnettes à gaines. Tout public à partir de 5 ans

30 minutes.

Vu dans le cadre du Mima le 4 aout 2011

 

Un castelet traditionnel trône devant un large public pour l’une des premières représentations du festival (dans le cadre de la carte Blanche autour du Rendez-vous de Bouffons) proposé par Cyril Bourgeois(artiste associé du Mima pour la prochaine édition). Un ingénieux système de loterie permet d’attribuer le tarif du spectacle que chacun pourra verser à l’issue de la représentation. Entre 0 et 5 €... cette fois-ci, c’est 2 euros !

Sous un large soleil, le public qui attend patiemment depuis un moment en compagnie d’un accordéon et de divers bruitages est venu voir le Polichinelle espagnol, Don Christobal, une vedette internationale et intemporelle.  Avare, laid et méchant, Don Christobal dort tranquillement sur son or alors que le trésor public vient lui réclamer les impôts qu’il n’a jamais payé. On vous l’a dit, ce guignol là est infréquentable. Sa servante, un peu sorcière et très méchante, tente de lui dérober son bien mal acquis, et nous entraîne dans une bataille infernale se terminant en tête à tête avec la mort.

 

Paz Tatay manipule ses marionnettes à gaines avec rythme et dextérité, et l’on se demande si elle est seule derrière son castelet tant les personnages virevoltent, s’agitent ou se figent dans un ralenti cinématographique.

Son travail est vif, plein de belles idées, de trouvailles drôles et originales, et donne à ces marionnettes d’un autre âge une grande modernité dont l’effet cartoon est renforcé par les bruitages en direct.

Malgré des personnages aux têtes effrayantes (un don christobal édenté, une servante-sorcière et la venue de la mort) le traitement très drôle et caricatural en fait un spectacle où les enfants s’amusent et ne sont pas impressionnés pour un sou par ces têtes de mort.

Un spectacle tout public à voir en famille.