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Spectacle de la compagnie "Les Scènes d'Oc", vu le 20 juillet 2013 au château de Saint Martin de Graves.

 

Mise en scène : Olivier Cabassut

Jeu : Olivier Cabassut, Eve Combres, Roxane Cabassut, Pierre-Luc Scotto, Georges Duhourcau, Delphine Sire, Daniel Trubert, Jean-Paul Cabassut, Phil Goupillion

Musique : Eric Juskewycz

Costumes : Stéphanie Sanchez

Décors : Guy Sahuc et Agnès Canuto

Lumières : Jean Denis Rolland et Francis Menager


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Durée : 2h15

Tous publics

 

 

 

 

 

Revisiter un grand classique est le défi qu'a relevé Olivier Cabassut, accompagné de sa troupe "Les Scènes d'Oc", en adaptant Le Bourgeois Gentilhomme. Le pari est réussi.

 

Sans toucher aux mots de Molière, qui sont déclamés avec exactitudes par des comédiens au talent incontestable, la mise en scène d'Olivier Cabassut a prouvé une fois de plus que les comédies classiques sont intemporelles. Dans le respect de la comédie-ballet, la compagnie parsème son spectacle de créations originales en matière de sons et lumières. Ces "tableaux musicaux" rafraîchissent et rythment la pièce, ne laissant aucune place à l'ennui malgré une durée de jeu plutôt longue. Ils transportent le public dans un monde féerique, et donnent l'impression que les comédiens sortent tout droit d'une boîte à musique. Ces comédiens, d'ailleurs, nous rappellent à travers leurs gestes d'automates que le théâtre est le miroir grossissant de la vie. 

 

La représentation s'est déroulée, pour la première fois, dans la cour d'un château (habituellement la pièce se jouait au théâtre de verdure de Pézenas). Ce cadre magnifique, parfait pour aider le spectateur à situer l'époque, n'a à mon sens pas été pleinement exploité. En effet, installer un décor cachant la façade de la propriété m'a semblé superficiel. Par ailleurs, l'insistance faite dans le jeu du comédien sur les farces ainsi que sur le ridicule de Monsieur Jourdain (bien qu'étant des valeurs sûres pour déclencher le rire) m'a semblé exagérée. En effet, on en oublie que Monsieur Jourdain ne doit pas seulement prêter à rire mais aussi faire réfléchir sur le faux-semblant des apparences. La simplification de cette œuvre classique est toutefois réussit et permet, aux petits comme aux grands, de passer un agréable moment sans avoir à décoder le phrasé de l'époque !

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