cirque-misere.jpgSpectacle de la compagnie La Faux Populaire / Le Mort aux Dents, vu le 27 juillet 2013 à 21h30 à côté du parc des expositions lors du festival off de Chalon dans la rue.

 

Auteur / Interprète : Julien Candy (jongleur, équilibriste, musicien)

Interprètes : Olivier Abalam (acrobate), Jérôme Chevallier (skateur), Stéphane Guillemin (comédien), Hervé Vaysse (chanteur lyrique)

Metteur en piste : Paola Rizza

Créatrice lumière : Julie Vallette

Concepteur scénographie : Pierrick Stéphant

 

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Genre : Cirque mécréant, chant lyrico-rock

Durée : 1h15

Jauge : 180 personnes

À partir de 9 ans

Création : 2012

 

Un cirque misère ? Vous voulez dire avec des Lamas et tout ?? J’espère juste qu’il lui reste des poils, au Lama…

 

Intégré in-extremis à la dernière représentation (complète) du spectacle, je fus assis au fond de la scène sur des sortes de gradins miniatures. Les jambes pliées en quatre et averti du danger de ma proximité avec la scène je me suis dis, au final, qu’une situation aussi pouvait être misérable. Je crois que je devrais lire le Larousse plus souvent...

 

C’est avec beaucoup de talent que la compagnie La Faux Populaire traite de la condition humaine et de son absurdité. J’y ai vu beaucoup de questionnements autour de la condition féminine et, peut-être, autour de l’identité sexuelle. Dogmes éminemment producteurs de misères sociales… Il n’est ainsi pas rare que les artistes se dévêtissent pour, par exemple, être brinquebalé d'une personne à l'autre en mini-skate, en talons rouges et en caleçon de la même couleur, ou faire du bilboquet le corps entièrement scotché.

Les numéros sont époustouflants (même si il y-a eu quelques ratés ce soir là) et incroyablement variés. Ils dévoilent un Julien Candy maniant aussi bien la poubelle que les avions en papier, les tréteaux que la contrebasse. Ses comparses ont aussi beaucoup de ressources et savent, par exemple, chanter en toute circonstance... L’impressionnante modularité de la scène met d’ailleurs en valeur les audacieuses surprises qui jalonnent le spectacle. Quelle joie pour moi de voir que l’on pouvait aussi intégrer le skate dans un spectacle de cirque. Quel fabuleux croisement des genres ! Encore une fois il m’a fallu me lever (deux fois en une journée, c’est rare !) pour applaudir. Non pas parce-que j’avais les genoux grippés, mais bien parce-que ce qui venait de se passer sous mes yeux m’avait semblé unique.

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