la-parlote_le-papa-maman.jpgSpectacle de l'association La Parlote, vu le mercredi 6 février 2013 à la salle de la Ponatière d’Echirolles (38). 

 

- Texte, interprétation : Angelina Galvani
- Musique, composition, interprétation : Rémi Auclair
- Direction d’acteur : François Gibut
- Création lumière : Jeremy Chartier
- Costumes : Carole Perron et Béatrice Mailloux

 

Public : enfants à partir de 8 ans
Durée : 50 mn

Création 2011 

VIVANT2-toiles-3.jpgNous connaissions un peu le travail de cette conteuse rattachée au Centre des Arts du Récit en Isère. Nous l’avions déjà vue sur la scène de l’Autre Rive (Eybens - 38) dans "La petite Juju", et en compagnie du même musicien. Nous n'avons naturellement pas pu nous empêcher de noter des points communs avec entre les deux spectacles (notamment au niveau des ingrédients théâtraux et musicaux), ainsi que des différences (comme l'utilisation plus "sobre" de l’espace-scène, dans "Le papa-maman", avec une occupation essentiellement par les corps).

 

L’histoire, en quelques mots : Mireille est une petite fille dont le papa est un "papa-maman" parce qu’il joue les deux rôles. Elle a aussi une demi-soeur et une belle-mère, et ne rêve que d’une chose : avoir du temps avec son père pour "faire rien". 

 

Nous avons aimé les croisements opérés entre des éléments de réalité (turpitudes, habitudes et préoccupations de la vie quotidienne) et d’autres ayant trait à l’univers des contes (la demi-soeur qui n’a vraiment qu’une moitié de corps et qu’une moitié de prénom, la belle-mère prénommée Beautiful (le terme étant pris au pied de la lettre), les yeux que la grand-mère donne à Mireille pour être plus clairvoyante, le tri des clous et vis du père enfermé dans une salle dont il ne peut pas sortir, le marchand de temps...). Etaient également intéressants cet espace symboliquement partagé par le micro-brosse (offrant un autre point de vue de l'histoire), le rembobinage gestuel du temps et son "magnéto" qui théâtralise le propos, et la forme hybride entre récit contemporain, conte et théâtre.

Par contre, nous ne nous sommes pas toujours "retrouvés" dans les personnages. Mireille a(urait) quatre ans mais parfois, elle semble plus grande, dans sa manière de s’exprimer... Un trait de maturité ? Grandit-elle ? Idem pour Anne-Fr, la petite soeur, qui est encore en poussette et qui a d’autres moments paraît plus âgée... Quant à la sorcière, on l'oublie presque, et l’ogre du jardin public semble bien anecdotique.

 

L’histoire accroche à certains moments mais ne (nous) convainc pas tout à fait à d’autres, notamment parce que le choix de termes comme "le papa-maman" induit inévitablement que le spectacle s’adresse à des enfants, et presque... pas trop grands. Du coup, la question nous vient de savoir (jusqu’)à quel(s) âge(s) ce spectacle est destiné. La contrebasse pourrait, nous semble-t-il, prendre une place plus marquée pour devenir un véritable acteur de ce moment conté. Enfin, nous nous interrogeons une fois de plus sur l’utilisation de plus en plus systématique d’un micro chez les conteurs. Il arrive qu’il parasite notre écoute, qu’il crée un écran entre l’artiste et nous. En somme, un moment pas désagréable mais sans pour autant être véritablement marquant.

 

Le commentaire sur "La petite juju", c'est par ici.

Le Centre des Arts du Récit en Isère, c'est plutôt par là.

La Ponatière, c'est ici. 

Retour à l'accueil