le-saadikh---grand-fakir-mondial.jpgSpectacle de la compagnie Le Bazar Savant / Monsieur Pif, vu le samedi 26 juillet 2014 à 19h55, place Saint Vincent (sur le parvis de la cathédrale), dans le cadre du festival Off de Chalon dans la Rue.

 

De et avec : Monsieur Pif

Regards complices : Emmanuel "Mimi" Liadouze, André Riot-Sarcey, Nathalie Tarlet

 

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Genre : Clown et fakirisme désespéré

Création : 2012

Durée : 50 min.

Jauge : 300 pers.

À partir de 7 ans

 

Intéressant de voir que certaines personnes s’attendent encore à voir du vrai fakirisme programmé dans le Off de Chalon dans la Rue…ou comment choisir ses spectacles en ne lisant que le titre ! En effet, le Grand Fakir Mondial arrive, à travers la foule contrainte de se lever pour le laisser passer, vêtu d’une veste blanche et d’un nez rouge. Pas classique le Fakir. Après le départ prématuré de ceux qui espéraient voir un ascète soufi un poil masochiste se faire souffrir, on peut enfin goûter le spectacle. Et il en a ! Si toutefois l’on ne s’abime pas la langue avec une longue aiguille comme le fait notre Fakir Mondial. L’effet est saisissant, jusqu’à ce qu’il pose l’aiguille en omettant de la retirer de sa langue, embarquant avec lui le faux appendice. Ainsi, Le Saâdikh démonte-t-il avec humour tous les « petits trucs » des pseudos fakirs, de l’épée enfoncée dans la gorge à la pomme que l’on tranche sur la tête d’un spectateur.

 

Sur une musique orientalisante d’Ananda Shankar et autres (musiques parfois trop fortes ou produisant des vibrations désagréables), notre clown désespéré ponctue ses numéros d’une petite danse sautillante géniale, et annonce les suivants d’une voix nasillarde incompréhensible. L’effet est cocasse lorsqu’il invite quelques personnes du public à l’assister et que ceux-ci ne comprennent rien à ce qu’il faut faire. Attachant, Le Saâdikh l’est aussi lorsqu’il se repose sur les deux malheureux choisis pour l’assister et que celui-ci ne veut absolument pas se laisser allonger sur la planche à clou ! On avance ainsi dans le spectacle avec le sourire et même si les numéros s’enchainent sans trop de lien (en même temps, c’est un fakir…) on attend à chaque fois le suivant avec intérêt.

 

En somme, un bref voyage famillial en Ainde (pas loin du Vercors) distrayant et rafraichissant.

 

François Polge

 

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