les-demi-freres-enchantent-nougaro.jpgHappyprod (75), Avignon Off 2014, théâtre Au coin de la Lune,  le 23.07 à 16h15


Avec : Laurent Conoir et Mehdi Bourayou (piano)

 

VIVANT-3-COEURS-5Genre : Spectacle musical

Durée : 1h10

Tout public à partir de 10 ans

 

Pour clôturer mon périple en Avignon, quelques chansons de Nougaro me paraissaient bienvenues. J’avais eu un petit aperçu des talents d’instrumentiste de Mehdi Bourayou qui intervenait dans « Mangez-le si vous voulez », d’après l’œuvre de Jean Teulé, pas franchement le même genre ! Alors, pourquoi pas ??

 

Surprise, ceci n’est pas un concert, enfin si, quand même, mais pas que !! Sur scène, un piano, au centre en fond de scène, un écran… Une première chanson du maître, servie par Laurent Conoir, belle voix, pantalon noir, chemise blanche, bref parfait.


Mais bien vite, alors que nous n’étions pas prévenus, nous apprenons que nous sommes embarqués avec, pour guide, Mehdi Bourayou dans une « RandoNougaro », sorte de nouveau concept qui n’est pas fait pour effrayer la randonneuse que je suis, mais qui demande quelques compétences techniques (atteindre la poésie des mots de Nougaro se mérite !) au rang desquelles une descente en rappel dans l’arbre généalogique de Nougaro, lampe frontale et mousquetons à la clé.

 

Et voilà que le concert devient un vrai spectacle qui met en scène, sans les dénaturer, un choix de chansons de Nougaro, pas systématiquement les plus connues. Nous assistons à la naissance d’un petit piano, modèle réduit qui sort des entrailles du grand, pour illustrer « Cécile, ma fille ». Laurent Conoir n’hésite pas à mouiller la chemise (croyez moi, le mot n’est pas usurpé !) et à se grimer d’incroyable façon, pour mettre en sketches « L’écran noir de mes nuits blanches » et, le must, « Amstrong je suis blanc de peau » qui nous amène directement au Vatican et qui, par un procédé technique, voit la transformation de Laurent Conoir, en noir... et sans jeu de mots !

 

Mais c’est surtout un vibrant hommage à l’écriture de Nougaro et au bon vivant qu'était Claude. La salle, comble, ne s'y est pas trompée, qui a ovationné debout les deux artistes. Je ne pouvais trouver meilleur spectacle pour quitter Avignon le cœur gai !

 

Cathy de Toledo

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