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Une fois de plus, la compagnie grenobloise " la Fabrique des petites utopies " a planté son chapiteau pour proposer sa nouvelle création ! Nous avons assisté à une représentation à destination de scolaires le jeudi 24 mars 2011.

 

- Tout public à partir de 7-8 ans
- Durée : 1h

 

Distribution :
- Scénographie : François Gourges
- Musique : Philippe Kodeko
- Costumes : Béatrice Ribault
- Accessoires : Catherine Réau
- Son : Eric Biston
- Texte et mise en scène : Bruno Thircuir
- Interprétation : Shaji Karyat, Agnès Duclos, Alphonse Atacolodjou, Slavica Fayard et Isabelle Gourgues

- Equipe de création : Slavica Fayard, Isabelle Gourges et Jean-Luc Moisson  

 

Blog_la-fabrique-des-petites-utopies_les-enfants-dicare2.jpgLa Fabrique des petites utopies a une spécificité : elle crée des spectacles en autonomie puisque ceux-ci sont joués dans son camion-théâtre. Ce jour, celui-ci était installé dans la cour de l’Institut de Géographie Alpine, à Grenoble.

Nous ressentons toujours une impression particulière lorsque nous pénétrons dans ce camion où des gradins attendent les spectateurs que nous sommes. Comme s’il s’agissait d’une antre, d’un ventre chaud. Nous nous serrons les uns contre les autres. Les choses paraissent déjà en marche, avant même que nous soyons là : le son intemporel de la scie musicale, les mains de l’homme pétrissant la glaise pour façonner un visage, une femme en dentelles noires dans un fabuleux bric à brac... La question première qui (nous) est posée est : " Enfant d’argile, qui es-tu ? " C’est à la rencontre de cet enfant que nous allons aller, pour " partager les secrets du monde sans avoir à reboucher le trou de l’arbre avec de la terre". Pour ce faire les rouages de " la machine à voir ce qui a disparu il y a si longtemps " se mettent en mouvement, au coeur de cet Imaginarium. S’y côtoient machineries de boulons et fer blanc, aquariums où se reflètent les flammes de bougies, sortilèges et paroles empreintes mythes, créatures fantastiques aux ailes de métal... Nous sommes dans un théâtre forain. Il y a du spectaculaire dans les images et les décors qui se (re)composent, dans cette tête argileuse qui s’anime. Il semble que nous croisions le regard d’un Petit Prince qui aurait perdu sa planète, et même peut-être le nord, pour s’être attardé un peu trop longtemps dans une usine qui mange les enfants. A moins que la Fée de l’arbre aux fleurs rouges n’ait réussi en fin de compte à le réveiller, en redonnant de la puissance à ses rêves.

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La proposition faite ici est très dense et foisonnante. Elle s’appuie sur la richesse de l’imaginaire pour aborder des questions sur le devenir de nos sociétés " modernes " et " civilisées " et pour questionner sur ce qui essentiel aux civilisations des humains qui peuplent la terre. Peut-être en entrant dans ce camion-théâtre, vaut-il mieux butiner, goûter, picorer, que chercher à tout crin un fil, une logique, comme on farfouillerait dans un grenier aux objets oubliés ? Peut-être. Nous sommes ressortis de ce lieu avec des images fortes et magiques, mais aussi avec une impression proche de celle que nous avions eue pour " Et si l’homme était taillé dans une branche de baobab ", à savoir une difficulté à tracer un sillon. Serait-ce voulu, que nous nous perdions pour mieux nous (re)trouver ?

 

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