Les lois de l'hospitalité

L’Hexagone de Meylan (38) a reçu ce spectacle le mardi 22 mars 2011. Nous avons assisté à la représentation du soir, destinée à un tout public.

Public : tout public à partir de 12 ans

Durée : 1h20

Texte : Olivia Rosenthal

Mise en scène : Marie Vialle

Interprétation : Nadia Beugré, Hai-Wen Hsu, Courtney Kraus, Natacha Kouznetsova et Ana Pi Mouru De Oliveira

Costumes : Cécile Kretschmar

Intervention extérieure chorégraphique : Clima

Intervention extérieure assistance à la mise en scène : Paillette

Un plateau dégagé pour une mise en scène dépouillée. D’abord une femme, Noire, seule en scène. Monologue. La " rejoindront " d’autres femmes, embarquées chacune dans une trajectoire d’exilée, sur une sorte de " Radeau de la Méduse ". Aux mots qui ouvrent l’espace d’expression succède(nt) le(s) langage(s) des corps qui tressaillent, (se) heurtent, se cognent aux murs ou glissent le long des parois. Solitudes dans le chant qui passe, dans les "dialogues" dits par une seule, retournée-enchevêtrée. Destins d’émigrantes en perte et quête d’identité(s) avec leurs interrogations propres et similaires.

Si le propos est d’actualité, et pourrait faire échos, il reste froid et distancié, avec une mise en scène qui ne nous rapproche pas de manière évidente des histoires racontées ni des personnages à qui elles arrivent. Pourtant, la diversité est présente sur scène, tant dans les corps, les origines des interprètes, des grains que prennent leurs langues. Irions-nous jusqu’à dire qu’on se trouve dans l’expérimental ? Cette chose-là, cette impression-là, nous l’avions déjà perçue dans une proposition précédente de Marie Vialle, sur la scène de l’Amphithéâtre de Pont de Claix (38), autour du texte de Pascal Quignard, " Le Nom sur le bout de la langue ". Nous en étions ressortis dubitatifs, et c’est encore ce qui nous arrive aujourd’hui. Notre adhésion a été toute relative.

Véronique Pédréro