IMGP2305_modif-2.jpgSpectacle de la compagnie Pare Choc, vu le 27 juillet 2013 à 20h au parking Lapray (pastille 42) pendant le festival Off de  Chalon dans la rue.  

 

Création collective par et avec : Mehdi Belhaouane, Gilles Barthélemy, Géraldine Favre, François Chevallier, Michel Boutran, Elodie Lasne.

 

vivant-3-toiles-4

Genre : Théâtre de rue

Durée : 1h

Jauge : 800 personnes

À partir de 4 ans

Création : 2009

 

Tiens, étrange… j’aurais pourtant juré que c’était là, la pastille 42. Juste en face du Carmel (l’espace pro du festival), c’est pas compliqué ! Allons-donc voir aux alentours, au cas où. Non… rien. Bon. A l’endroit indiqué un spectacle remballe et, une fois parti, il ne reste que nous, le public délaissé. Puis déboule une camionnette blanche tout ce qu’il y-a de plus classique. Faisant le tour des gens elle s’installe face à nous, et une ribambelle de comédiens habillés de gris sortent pour installer, en 4eme vitesse, les éléments de leur spectacle : décors, sono, costumes, quelques personnes du public… ça dure un moment comme ça (c’est qu’il y en a des éléments !) et je me dis "Oula… attendons de voir ce que ça va donner avant de se casser". C’est que, après avoir vu une quinzaine de spectacles en 3 jours, je deviens beaucoup moins indulgent.

 

Grand bien me fasse cet élan de sagesse, car j’ai passé une heure de pur bonheur ! Une fois tout installé, trois "Romains" en toges (faites de draps de lits) sortent du camion. L’air altier, ils regardent l’horizon. Le ton est donné : nous sommes devant un spectacle de théâtre antique moderne et décalé, et qui manque visiblement cruellement de moyens. Dès ce moment le spectacle s’enchaine à une vitesse folle et, pour aider à la bonne marche de celui-ci, deux comédiens restés en gris s’attèlent avec précision et énergie à faire évoluer le décor (en gris aussi) au fur et à mesure de l’histoire, le tout dans une mise en scène ingénieuse et souvent très drôle. Equipés de pancartes, ils aident aussi le public et/ou le Sénat (qui n’est rien d’autre qu’une partie du public) à s’exprimer plutôt succinctement (Oh ! / Ah ! / Rires / Applause…). Petit à petit ces « hommes de l’ombre » vont prendre de plus en plus d’importance dans l’histoire mais chut, j’en ai déjà trop dit…

 

A travers une histoire tout ce qu’il y-a de plus classique mêlant pouvoir, trahison et amour, les critiques formidablement actuelles de la société vont bon train, et les caricatures de films sont désopilantes (cf. la scène d’amour où les deux aimants papillonnent dans un parc). Bref, l’humour ponctue la représentation de bout en bout. Je suis ressorti rajeuni de ce moment de théâtre et avec la nette impression que, si on m’avait fait voir ça à l’école, j’aurais peut-être suivi un peu plus mes cours de latin... et ça, ça méritait bien une standing ovation !

 

Photo : François Polge

Retour à l'accueil