voyageur-debout_menvoler.JPGLa Compagnie Le Voyageur debout (69) a présenté son spectacle à la Faïencerie de la Tronche (38), le mardi 6 décembre 2011.

 

- Public : à partir de 7-8 ans
- Durée : 55 mn

 

Distribution :
- Mise en Scène : Jean-Luc Bosc
- Jeu : Sandrine Gelin et Sabine Messina

 

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Si nous avions déjà vu ce spectacle au mois de novembre 2011 à Chavanay (42) lors des Rencontres des Bébés Lecteurs (http://www.petit-theatre-pilat.eu/), nous avions véritablement le souhait de l’aborder peut-être d’une façon différente, avec un public de plus grands. En effet, restaient pour nous des questions, des impressions, ouvertes autour de ce que mettait en jeu la proposition et à quel âge elle s’adressait le mieux.

Une voix d’enfant en off pour introduire le propos : passer la ligne dorée de l’Enfance. Une musique qui rappelle la voix des anges, qui confère au lieu un caractère onirique, voir irréel. Un décor "arbres et nuages". Nous sommes dans ce "juste-avant le franchissement". Arrive Neige, avec poussette et poupon plastique, figure d’enfant (encore-toujours ?) dans les limbes. Déboule Stella, encombrée de sa boîte à outils, son escabeau et son sac fourre-tout. Stella la "bouillonnante-même pas peur" qui a failli oublier son lutin de chiffons et qui annonce : "J’ai trouvé le monde des Grands. Il faut que je me calme." Pour ça, elle cherche une méthode : un carnet noir, un stylo et des choses d’importance à inscrire : "T’observes, tu notes, tu comprends". Indispensable avant le franchissement de la ligne, qu’elle voudra encore parfois reporter au lendemain parce qu’il reste de questions (celles que Neige pose, celles pour lesquelles elle n’a sans doute pas encore toute les réponses), et des choses difficiles à (s’)expliquer (la conception, la peur du noir, la mort et la guerre qui frappent même les petits, l’amour et l’oubli, les choses et les gens qui comptent). Reporter, jouer à "faire comme si", avec Neige. Jouer aux mères qui rappellent les règles aux enfants ou enfilent des robes de grandes. Stella n’est pas la seule à qui ça arrive, comme le lui dit Neige : certains l’ont précédée, comme Tom son amoureux. D’autres suivront : Pierre, Karim, Solène, Mathieu ou encore Ludivine. Après avoir passé la frontière invisible, de quoi se souviendra-t-elle encore pour poursuivre sa route ?

 

Il nous restera nous aussi des questions, avec des rapprochements-analogies que nous aurons encore fait lors de cette deuxième vision :
- Neige : l’enfant perpétuelle, l’ange-gardien, celle qui (nous) aide à passer
- Stella-Neige : ni tout à fait la même, ni tout à fait une autre
- La Mort et l’abandon inévitable. Il existe deux franchissements auxquels nous sommes tous confrontés : la naissance et la mort. Et c’est bien de ce mélange que nous sommes constamment pétris. Lorsque sonneront les cloches de la fin du spectacle nous aurons pensé au conte de Madame la Neige où on voit le monde d’en haut. Comme des petits enfants nous approchons notre univers, tantôt par le menu, tantôt en l’imaginant immense. Métaphores de l’Enfance qui ressemble à une sorte de paradis perdu, avec une mélancolie qui affleure, avec la mise en balance de ce qu’on a à gagner et à perdre en grandissant. Une proposition qui ne nous a pas laissé indifférents, même nous, les "Grands".

 

Web Faïencerie : http://www.la-faiencerie.fr/

 

 

Autres commentaires du même spectacle :

http://vivantmag.over-blog.com/article-m-envoler-61151818.html

http://vivantmag.over-blog.com/article-m-envoler-de-la-compagnie-le-voyageur-debout-79907571.html

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