malka_murmures.jpgCette pièce de la compagnie Echirolloise Malka (38) a été montrée sur le plateau de l’Odyssée d’Eybens (38)vendredi 13 janvier 2012.

Création 2010, dans le cadre de la programmation du "Temps fort Hip hop" en novembre 2010, au théâtre National de Chaillot.

 

- Public : selon nous plutôt adapté aux adultes et ados à partir de 12-13 ans
- Durée : 55 mn

 

Distribution :
- Chorégraphie : Bouba Landrille Tchouda
- Interprétation : Nicolas Majou, Bouba Landrille Tchouda
- Dramaturgie : Guy Boley
- Musique : Yvan Talbot
- Scénographie : Rodrigue Glombard
- Lumière : Fabrice Crouzet
- Costumes : Claude Murgia
- Son : Eric Jury

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Nous n’étions venus dans cette salle que pour deux occasions : une ouverture de saison et une répétition de danse. Nous avons eu enfin l’opportunité de nous y rendre une nouvelle fois.

Plateau en univers fermé. Au fond, un mur de simili béton gris avec patères, lavabo et w-c. Au sol, un trait blanc pour délimiter une trace à ne pas franchir et, comme mobilier, juste deux lits superposés. Minimum. Au début, un homme assis sur un w-c, que l’on devine à peine. Un autre, pour "partager" ce temps et ce lieu. Deux hommes tantôt en fuite, en face à face, en cercles concentriques, en silence(s). Aux aguets. En repli. Succession de moments hors temps dans ce temps qui s’étire à l’ennui, moments tendus des corps qui se distordent et des respirations oppressantes. Violence latente. La lumière accompagne le propos, le souligne. Lumière rasante qui dessine un damier sur le sol, qui filtre et biaise. Lumière pénombre. Lumière froide. On pense à des univers où l'enfermement est au coeur du propos : films tels "Birdy" ou encore "The Wall". On pense aussi au mur des lamentations où les détenus se cognent et se heurtent.

Bouba Landrille Tchouda convoque et interroge l’incarcération, cet "entre-parenthèses" sociétal qui met des hommes derrière des murs pour une faute ou un comportement. Il nous fait toucher du doigt les blessures qui peuvent aller du désarroi au désespoir, les violences inhérentes au confinement, l’isolement des détenus dans un espace réduit même si, sur le plateau, le périmètre est plus large que celui d’une cellule où il faut à la fois supporter le quotidien et les autres qui sont imposés. La compagnie ne se cantonne pas à un style de danse, elle emprunte à différents univers. Elle marque aussi son attachement aux regards et à la dramaturgie par les intentions de jeu et les postures corporelles qui, dans cette pièce, rappellent les corps meurtris qui ont trait aux maladies de l'âme et aux difformités physiques.

 

- Web Espace Culturel Odyssée : http://www.ville-eybens.fr/equip/audito_odyssee.php

 

Autres spectacles de la compagnie :

> Poisson d'Avril http://vivantmag.over-blog.com/article-poisson-d-avril-97229559.html

> Regarde-moi : http://vivantmag.over-blog.com/article-7162961.html

 

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