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Cette proposition est un projet émanant de " Promenade d’artiste " (17). Elle a mis en scène, dans les rues de la ville de Pont de Claix où ils étaient arrivés le lundi 10/01/2011 :
- Ecriture et publication orale : Rémi Checchetto
- Ecriture et comédie : Claire Truche de la Nième Compagnie
- Composition musicale et jeu : Pascal Battus
- Sculptures éphémères : Denis Tricot

 

- Durée (accueil-déambulation-fin de soirée) : 3 heures
- Tout public (plutôt adultes et ados)

 

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Vidéo sur la promenade : http://culturebox.france3.fr/all/31792/nuit-train-chaud-les-deambulations-du-sculpteur-denis-tricot#/all/31792/nuit-train-chaud-les-deambulations-du-sculpteur-denis-tricot

 

 

Nous avions déjà approché le travail croisé de Claire Truche et Denis Tricot lors de " la Route des 20 " avec " Les campements ".

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Pour ce qui concerne cette promenade d'artiste, le principe d’un tel projet, c’est d’arriver sur un lieu (en l’occurrence ici Pont de Claix), quelques jours avant la déambulation, puis d’engager un travail qui allie :
- rencontres avec des habitants, des clients habitués de cafés de la ville, des employés de mairie, des membres du CE du Pôle chimique, les membres d’ASSIDEM, l’équipe de la salle de spectacle, et d’autres...
- l’imprégnation de ce que la ville renvoie aux artistes, des émotions et impressions qu’elle leur procure Après ça : un traitement de la matière, avec une ré-écriture selon une fable de correspondance entre copains et un choix du parcours à effectuer avec le public qui viendrait. Si l’écriture a émané de Claire Truche et Rémi Checchetto, elle a repris à certains moments des mots, expressions, voire phrases entendues et glanées ici ou là. Le jeudi le musicien a rejoint l’équipe. En somme : un concept qui allie rapidité dans la conception et la mise en place, performances et enracinements éphémères.

La soirée a débuté par un petit-déjeuner : et oui, étonnant, non, lorsque la nuit vient de tomber et qu’il va nous falloir affronter le froid hivernal !... Peut-être pour nous mettre " la tête à l’envers ", pour mettre en discordance(s) nos repères ? Nous sommes dans l’espace restauration de l’Amphithéâtre : les spectateurs arrivent progressivement, s’installent aux petites tables, engagent conversation(s) devant une tasse fumante. Et lorsque le public est enfin réuni : des couverts et plateau tombent, des arcs tendent leurs fils entre les personnes, le musicien frappe le dos des cuillères, promène une baguette sur plafond et chaises... Le ton est donné. Il va falloir à présent s’habiller chaudement et sortir dans la rue pour une visite inattendue d’une ville dont nous ne sommes pas tou(te)s des habitant(e)s. Une invitation à écouter autrement : sous un réverbère, à la lumière d’une lampe torche, à la fois en morcellements et en histoires liées. Parfois, notre regard s’arrêtera sur un arbre étonnant, d’une essence rare ; parfois des traces fugitives d’un passé révolu nous seront données à perce-voir ; parfois on entendra des lettres en échos, de ceux qui sont partis, de ceux qui sont restés ; il y aura un jardin, derrière une grille où naîtra une sculpture fragile ; il y aura un musicien assis sur un rebord de ciment, jouant sourdement et laissant échapper des sons grinçants ou encore retrouvé plus loin sur escalier de fer montant et descendant les marches qui résonnent. Une sorte de bricolage de l’indicible, de ce qui se trame dans les vies ou derrière les murs de béton, sur un trajet nocturne qui nous conduit jusqu’à la gare. On reviendra en bus pour bien se réchauffer pour qui l’a mérité.

Nous aimons ce principe d’aller à la rencontre des espaces, avec des propositions artistiques, l’idée de s’arrêter à même les rue(lle)s, voire d’être dérangé(e) ou agacé(e) peut-être. La déambulation active les regards, les ressentis, ouvre nos sens. Les mots nous parviennent à leur rythme et nous apprivoisent, restent dans nos oreilles. Le temps n’était pas trop long mais nous avons eu le sentiment d’une multiplication d’arrêts, voire parfois d'une redite, et non d’une multiplicité. Selon nous un peu trop. Les temps de marche pour nous sont des temps de latence qui favorisent le voyage et qui par le silence permettent que les choses s’installent. Mais l’équilibre à trouver était sans doute délicat, voire fragile, et en si peu de temps de montage c’est un risque à courir.

 

Contact Amphithéâtre : http://amphitheatre-pontdeclaix.com/

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