Oscar et la Dame Rose
22 juil. 2011Cie Le Grenier de Toulouse (31)
D’après le roman d’Eric Emmanuel Schmitt
Avec Pierre Matras
Mise en Scène Lucie Muratet
Tout public à partir de 8 ans
1 h 20
Festival d’Avignon, 20 juillet 2011, Péniche Didascalie à 15 h 55
Pierre Matras, seul en scène, en pyjama rayé et crâne rasé, est entré dans la peau d’Oscar dit Crâne d’œuf, 10 ans, leucémique, qui a subi l’opération de la dernière chance, dont il sait qu’elle n’a pas réussi. Tout le spectacle se déroule dans le huis clos d’une chambre d’hôpital et l’utilisation d’un mobilier surdimensionné ramène le comédien à la taille d’un enfant.
Oscar est désemparé… Personne ne répond à ses questions, son médecin paraît mécontent de lui, et même ses parents semblent ne plus l’aimer comme avant. Oscar est très en colère face à la lâcheté des adultes qui l’entourent.
Seule parmi les dames en rose qu’il côtoie, Mamie Rose trouve grâce à ses yeux, car elle ne lui ment pas… Mamie Rose, dont le langage n’est pas toujours châtié, prétend être une ancienne catcheuse, qui a plein d’aventures à raconter. Une relation profonde s’établit entre ces deux êtres. Mamie Rose suggère à Oscar d’entreprendre une correspondance avec Dieu, et de lui soumettre un vœu par jour. Bien que réticent au début, car il ne croit pas que Dieu existe, Oscar se laisse prendre à ce dialogue avec cet Au-delà…
Afin de l’occuper et de l’aider à vivre le temps qu’il lui reste, Mamie Rose propose également à Oscar un jeu qui consiste à accélérer le temps et à vivre 10 années en un jour ! Elle l’encourage aussi à aller vers les autres et oser dire ce qu’il ressent..C’est ainsi qu’en quelques jours Oscar va connaître le parcours d’un enfant, d’un adolescent, d’un jeune adulte, d’un homme mûr et d’un vieil homme, avec les joies et les sentiments qui jalonnent toute une vie…
C’est une histoire bouleversante, portée par un comédien qui fait vivre tous les personnages du récit, Mamie Rose et Peggy Blue, Pop Corn, Einstein, Bacon, Brigitte… Les enfants malades qui sont les copains d’hôpital d’Oscar, restent envers et contre tout des enfants, qui se chamaillent, jouent à être grands, tombent amoureux… Du coup les situations sont souvent drôles, pleines de la lucidité propre aux enfants, et encore plus ceux que la vie fait grandir trop vite…
Peut être n’était il pas indispensable à la fin d’entendre la voix off de Mamie Rose qui annonce la fin prévisible du voyage… Même si cela fait partie du roman, que j’ai regretté de ne pas avoir lu.