Le mercredi 9 novembre 2011, l’Odyssée ensemble et Cie nous a proposé une approche de pièces de musique contemporaine dont le point commun est l’intérêt pour le chant des oiseaux. Création 2007 au Grand Théâtre de Lorient. Nous avions déjà remarqué cet Ensemble sur la scène de l’Heure Bleue de St Martin d’Hères avec "Le concert interdit".

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- Tout public à partir de
- Durée : 40 mn

 

Pièces de musique choisies : Olivier Messian, Iannis Xenakis, franck Krawczyc, Folke Rabe et Michaël Levinas

 

Distribution :
- Serge Desautels : cor
- Jean-François Farge : trombone
- Franck Guibert : trompette
- Cécilia Ferrario : soutien chorégraphique
- Luc Chambon : direction d’acteur
- Angelina Herrero : costumes
- Denis Servant : création lumière
- Jean-Pierre Cohen : création son

   

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Voilà une compagnie dont la pratique s’appuie sur le théâtre instrumental. Ici, sa proposition est dirigée plus particulièrement vers les enfants à qui elle offre une ouverture et une lecture de la musique contemporaine.

D’abord, le décor : des feuilles mortes parsemées, une sorte d’ossature de tipi, des nichoirs suspendus, des calebasses et un escabeau qui toucherait presque la lune. Ensuite viennent "les oiseaux " : nommons ici les musiciens aux costumes emplumés et colorés, masques peints sur le visage. Leurs façons de parler : musiquer, avec des appeaux qui appellent à nos sens les oiseaux des bois ; se dandiner ; cligner des yeux et étirer le cou, comme le font les êtres à plumes. On dirait que c’est la nuit, le moment du crépuscule ou encore l’aube naissante. On croirait bien être en train de les observer, quand ils battent des ailes, ou frappent de leur bec le tronc des arbres comme les pics. On croirait bien les voir, lorsqu’ils fouillent avec leurs pattes les tas de feuilles, à la recherche de petites bêtes. Étrangeté d’un monde animal qui développe tout un arsenal de sons, de cris, de postures. Aussi quand gronde l’orage et que la pluie crépite, les parapluies entament leur ronde-couleurs et les oiseaux aéroplanes déploient leur envergure.

Ce qui a pu être déconcertant pour certains spectateurs, c’est tout un pan du jeu réalisé dos au public. Nous pensons ici plus spécialement aux plus petits. Ce qui a pu en intriguer d’autres aura été les sons des appeaux, qu’ils pourraient peut-être entendre s’ils marchaient dans une vraie forêt. Nous avons noté que le travail corporel des artistes avait cherché à donner corps et expressions remarquées et observées. Un prolongement d’une étude faite par des musiciens en leur temps autour du monde des oiseaux. Nous avons goûté au petit moment percussif avec le jeu de claves et la résonance particulière du cor dans l’arceau de la lune. Nous avons apprécié découvrir une musique pas instantanément évidente au premier abord et rendue plus accessible par la mise en scène.

 

Une sorte de pari à l’égard du jeune public qui n’a pas forcément la culture de l’observation et de ces expressions sonores. Nous irions bien jusqu’à imaginer que cette pièce puisse trouver sa place dans le théâtre naturel de la nature.

 

Autres spectacles de la compagnie :

Le concert interdit (07/2009)

Le concert Interdit (12/2008)

 

Web la Rampe et la Ponatière : http://www.ville-echirolles.fr/sortir/larampe/larampe.html  

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