Perrault, ça cartoon
26 juil. 2014Spectacle de Label compagnie (94), vu au Cinevox à 12h15 le 25/07/2014
Conception et réalisation : Stéphane Roux d'après Chrales Perrault
Mise en scène : Tristan Petitgirard et Stéphane Roux
Avec : Stéphane Roux et en alternance Samuel Sené ou Julien Mouchel
Genre : Théâtre
Public : à partir de 5 ans
Durée : 1h15
Une adaptation théâtrale des grands classiques du conte en version dessins animés, une belle façon de faire découvrir le théâtre aux plus jeunes. Belle réussite !
Stéphane Roux, accompagné au piano et bruitage de Julien Mouchel (en alternance avec Samuel René), nous offre un feu d’artifice sans temps mort, en nous proposant l’adaptation de cinq contes de Peyrault. Avec une maîtrise formidable des voix et une présence sur scène incontestable, le comédien, seul sur scène, endosse tous les personnages avec une virtuosité surprenante.
La version du chat botté façon « Shrek » est un vrai bonheur, faisant rire petits et grands avec de nombreux clin d’œil, et offrant avec générosité une énergie débordante et communicatrice. La version « Kirikou » du Petit Poucet, moins speedée, nous plonge bien dans l’univers du film et nous réserve également quelques perles : « Papa, où t’es ? » clame le Petit Poucet. Elle nous confirme le talent multi facettes et l’énergie du comédien et sa grande complicité avec son musicien. Tout est calé au millimètre, tant en lumière qu’en musique, c’est drôle et chacun y trouve « son conte » ! Pour ma part, j’ai été moins charmé par les deux suivants, « Barbe Bleue » en manga et « les fées » en théâtre d’ombre, du coup beaucoup plus doux et offrant un autre registre visuel et un autre rythme de narration. Enfin, le Petit Chaperon Rouge en version Tex Avery, forcément hyper vitaminée, vient clôturer ce festival de performances que nous offre Stéphane Roux.
L’énergie et le talent incroyables déployés par le comédien, sans oublier le musicien qui vient synchroniser tous les effets sonores, m’ont fait passer un excellent moment. Pourtant, il me semble que ce spectacle de 1h15 peut finir par « lasser » et qu’une version d’une heure remplirait mieux son office. Mais peut-être était-ce seulement moi qui en cette période de festival ai été moins captivé dans la durée malgré le talent remarquable du comédien ?
A découvrir en tout cas sans tarder pour le plaisir de tous.
Eric Jalabert