Petit Bonhomme
07 févr. 2012Nous étions à la représentation destinée à des scolaires, de la Lobs Compagnie sise à Nevers (58), le mardi 31 janvier 2012, à la Faïencerie de la Tronche (38).
Public : 3-5 ans
Durée : 40 mn
Distribution :
D’après un conte de Laetitia Lambert
Mise en scène : Marie-Christine Dumont
Jeu : William Nedel et Marie-Christine Dumont
"Au début il y avait des planètes, des étoiles, des doigts..." L’histoire démarre sur un son du bol tibétain, et avec un simple éclairage de lampes frontales qui se mue en cache-cache de lumières. C’est la course-poursuite de Lune et Soleil. "A cette époque-là, la Terre était toute petite". Voilà un ballon bleu, de la couleur de notre planète. Apparait ensuite Petit Bonhomme, fils du vent et de la mer, qui va faire des rencontres qui lui permettront de grandir.
Si l’espace destiné est bien adapté au jeune public par sa forme circulaire et contenante (avec la jolie délimitation par la guirlande lumineuse) et par la toute petite jauge qui peut y être accueillie, pour les adultes accompagnants il en va tout autrement puiqu’ils doivent rester à la périphérie et suivre l’action en se déplaçant autant que faire se peut. Dommage car le spectacle à destination des enfants n’a-t-il pas comme vocation d’être partagé avec les adultes qui les y emmènent ? Il nous semble qu’il y aurait là matière à réflexion(s). De plus, lorsque le jeu se produit à terre ou très bas, les enfants ne voient pas suffisamment et sont donc amenés à se redresser, ce qui inévitablement gène les autres spectateurs... Nous avons remarqué que l’attention des enfants se resserrait lorsque le silence du jeu se faisait. C’est à notre avis de là que le spectacle pourrait tirer une vraie force, plus que des paroles qui n’apportent pas grand essentiel.
Autre atout : les constructions de bric et broc auxquelles nous n’accordons sans doute pas assez d’importance. Elles auraient, pourtant, aptitude à développer plus qu’elles ne le font un versant poétique : le petit train, le portant aux moules à gâteaux et corbeille à pain... agrémentées d’onomatopées.
En somme, des idées ingénieuses mais trop de paroles, une dramaturgie qui n’est pas portée de manière convainquante par Lune et Soleil et, surtout, pas assez de confiance dans la force que véhiculent les marionnettes pour un récit qui parle de grandir.
La Faïencerie : http://www.la-faiencerie.fr/