la-faute-a-voltaire_qui-a-peur-du-grand-mechant-loup-2.jpgSpectacle de la compagnie la Faute à Voltaire (48), vu le 31 octobre 2012 dans une salle de classe de l’école Repausset, et dans le cadre des animations proposées par la municipalité du Grau du Roi (30) pendant les vacances de Toussaint.

 

Tout public à partir de  3 ans

Durée 50 mn

 

Mise en  scène : Bernard Granjean

Avec : Pascaline Granjean

 

VIVANT2-toiles-3.jpgLes conditions ne sont pas idéales... d’autant plus que la petite salle de classe qui nous accueille est bondée, le public étant venu en nombre malgré la pluie et le froid. Le lieu est éclairé de quelques projecteurs, et habillé de tentures noires afin de  cacher les meubles et de délimiter un espace scénique. Dès que tout le monde est enfin installé, Pascaline Granjean  s’avance et  ouvre un livre de contes installé sur un grimoire…

 

Le Petit Chaperon Rouge fait alors son apparition, bientôt rejoint par Blanche Neige puis par Cendrillon et par les Trois Petits Cochons... bref, il ne s'agit pas seulement d'histoires mettant  le loup en scène ; un pauvre loup d'ailleurs malheureux, incompris, toujours chassé et détesté par tous, pas vraiment une bête féroce ! Le déroulement habituel de ces  contes bien connus est donc quelque peu bousculé par l’adaptation qu’en a faite la compagnie.  Un Chaperon Rouge qui n’en fait qu’à sa tête, une  Blanche Neige qui n’aime pas les pommes (embêtant !) , un Prince Charmant  occupé avec Cendrillon, et qui envoie à sa place son frère Tronche de Cake (un boutonneux à grosses lunettes, pas vraiment beau gosse) pour réveiller Blanche Neige. Celle-ci, pas vraiment séduite, lui refile le reste de pomme pour s’en débarrasser. Voilà ensuite que Cendrillon est évincée sans ménagement  par le Prince car elle sent des pieds... bref, des histoires totalement déglinguées, agrémentées d’extraits musicaux qui  mêlent  "Pierre et le Loup" de Prokofiev, la "Lettre à Elise" de Chopin, mais aussi  la bande originale de Pretty Woman, la célèbre musique  de la pub des collants DIM, la B.O. de la Panthère Rose, et bien d’autres.

 

 La comédienne joue seule tous les rôles qui, parfois, se répondent dans une même scène. Pour cela, elle change sa voix et s’aide seulement de quelques objets (des capes,  un  panier en osier,  des masques,  un miroir bien particulier,  une couronne, des bonnets , une perruque,  une chaussure d’un vert éclatant…). En fin de comptes, de nombreux personnages se croisent sur cette petite scène. Ainsi que les héros déjà cités, on retrouve une méchante reine, sept nains, plusieurs jeunes filles qui veulent essayer la chaussure de Cendrillon, la grand-mère du Chaperon Rouge…  et une conteuse qui revient par intermittence à son grimoire pour  recentrer un propos qui s’égare !!  

 

Pascaline Granjean fait preuve d’une belle énergie et assure le passage de l’un à l’autre personnage sans temps  mort. Les enfants adorent et les grandes personnes redécouvrent ces contes « modernisés »  sous un nouveau jour, goutant au passage les clins d’œils et jeux de mots qui leur sont directement adressés.

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