Ce jeune artiste lyonnais s’est vu confier la première partie du concert du samedi 16 juillet 2011 lors du Festival Voix et Musiques en Pilat à St Michel sur Rhône (42).

 

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Il fait son entrée en matière à voix nue, ce grand dégingandé à la guitare en bandoulière : "C’est fou le mal que l’on se fait". C’est gonflé, risqué. Chouette aussi ! Seul en scène, oui, mais bidouilleur électro de première : il manipule le semple pour procéder par strates et accumulations, effectuer des ajouts vocaux, multiplier les couches musicales. A-t-il, comme il le prétend, "plus d’un rêve à détruire" ? Ou pas plutôt les yeux écarquillés sur le monde, tournés vers la Terre sur laquelle il vit ? Et l’envie incontestable et jubilatoire de nous entraîner dans son univers émaillé de surprises voyageuses qui prennent parfois la couleur rose de la vie d’une Piaf ou empruntent des voix étonnamment aigües ? Comme l’allumeur de réverbères, il écarte les écoutilles et stimule nos papilles auditives. Et il conclut : "Moi, j’aime bien être avec vous. On n’est pas là pour rien. On n’est pas là non plus pour se faire du mal."

Si certain(e)s n’ont pas forcément accroché aux jeux d’enfant de cet homme-machine qui doit avoir un faible pour les greniers, si la proposition a pu garder à distance plus d’un(e), il reste de ce moment l’image d’un garçon qui s’y jette, avec des textes qui mériteront de s’étoffer ou de se styliser davantage, et une voix à continuer d’explorer et à développer. Le temps devrait faire son oeuvre. Raphkaël a le pêchon et nous est sympathique. Il arriverait même à nous faire aimer l’électro. C’est dire !

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