re-Time
20 oct. 2009
Ce spectacle s’appuie sur la collaboration entre l’Hexagone de Meylan et le Pacifique de Grenoble. Adrien Mondot nous présente là un des versants de son travail, travail qu’il poursuivra lors de sa résidence à l’Hexagone sur 2009-2010.
Distribution :
Conception et interprétation : Adrien Mondot
Musique accordéon : Pablo Popall
Régie technique : Christophe Sartori
Assistant développement informatique : Cyril Henri
Tout public
Durée : 25 mn
Adrien Mondot semble affectionner les petites formes. Nous avions déjà goûté à une de ses propositions autour du thème de la chute lors d’une brève dans le hall de l’Hexagone de Meylan (38), dans le courant de la saison 08-09. A l’époque, il nous avait séduit(e)s par son jeu, la précision de ses gestes, le coulé des déplacements de balles. Nous souhaitions donc avoir le loisir à nouveau de pénétrer son univers.
Dans re-Time s’exprime la dualité complémentaire de l’artiste, non point déchiré entre jongle et informatique mais plutôt au carrefour de ces deux univers. En effet, le dialogue, les interférences de l’un sur l’autre, le(s) jeu(x) qu’ils provoquent ou induisent, font de ce moment éphémère une sort d’hors-champ. Il y a un écran, des images projetées, démultipliées, défragmentées, qui rendent possible le fait de marcher aux murs, perpendiculairement ou à l’équerre. Directement, on entre en apesanteur. Où est le haut ? Où est le bas ? Réalité(s) et illusion(s), d’emblée, cohabitent et s’interpénètrent. Le(s) geste(s) du jongleur guide(nt) le(s) mouvement(s) des projections, leur(s) arrêt(s), leur(s) tressautement(s). On ressent une étonnante présence-absence de son corps, une impression quasi tactile de la matière visuelle qui offre perspectives et profondeur, comme si l’artiste (se) jouait d’effets ricochets. Illusion(s) illusoire(s), imbroglios de formes, enchevêtrements, copies et démultiplication(s). Tout se re-crée, se recompose à foison par un système de copié-collé.
Ce voyage en intemporalité a démarré par un marquage électronique dans le son, ce qui ne nous a pas immédiatement emmenés, mais passée cette impression déroutante, relais étant pris par l’accordéon, nous sommes partis en imaginaire dans des volutes géométriques tout en casse-tête kaléidoscopique.
L’approche de cette compagnie est sans conteste originale et jongle avec force glissements avec des composés qui s’ils pourraient paraitre de prime abord totalement dénués de liens s’acoquinent avec brio.