Compagnie Les Grisettes (34)

Avec : Laure Poudevigne, Frédérique Dufour (en alternance avec Claire Engel) et

Pascal Bousquet (musicien)

Mise en scène : Anna Delbos-Zamore

Théâtre musical
Public : Tout public à partir de 7 ans

Durée : 45 minutes


Représentation tout public, mardi 27 octobre 2009 au Foyer de Souvignargues (30), dans le cadre du 11ème festival jeune public 1, 2, 3, Soleil de la C.C.du Pays de Sommières.

   

Lumpe exerce le curieux métier de marchande de sons. Elle arpente le désert  en tirant derrière elle  un énorme (vraiment !) bidon qui renferme  tout les bruits du monde, le bruit du vent, le bruit de la guerre, le bruit des hommes, et même, le bruit des couleurs !!
Anna Delbos Zamore a choisi d’introduire un troisième personnage dans la pièce de Dorin, un musicien un peu loufoque qui fait chanter les formes et les couleurs, qu’elle a enfermé dans le bidon, sorte d’échoppe avec comptoir ouvert sur l’extérieur.

 

Lumpe appelle désespérément les clients, mais personne ne répond … Jusqu’à ce qu’une mystérieuse voix se manifeste, celle d’une jeune femme, qui apparaît sur scène  munie d’une boite de conserve vide, et qui ne fait que répéter strictement les mots de Lumpe… D’abord surprise, puis quelque peu agacée (cette intruse pourrait en effet être une concurrente et lui voler son travail !), Lumpe tente de dialoguer avec elle…  Mais le manège continue et l’énervement de Lumpe s’accroît,  jusqu’à ce qu’elle en arrive finalement à la violence en baîllonnant la jeune femme. Mais alors, Lumpe s’avère incapable de  prononcer des phrases cohérentes, et se trouve ainsi  inapte à exercer son métier ..!!

 

Dans cette mise en scène, Anne Delbos Zamore a privilégié le texte, tout en proposant une mise en scène très dynamique et musicale, sommes toutes moderne, alors que la mise en scène du Théâtre de la Palabre, que j’ai commentée précédemment sur ce blog, plus légère techniquement,  plus intimiste,  me semble plus axée sur le visuel et sur les sons…

 

Ce texte très déroutant, comme beaucoup d’écritures contemporaines, est une réflexion poétique sur le langage, les bruits qui nous entourent, mais aussi, sur le silence….

A tel point que le public de cette séance est resté relativement… silencieux !! Certains, surpris mais intéressés, ont avoué n’avoir pas l’habitude de ce genre de représentation, en particulier

en direction du jeune public…… Ce fut donc pour beaucoup une découverte.

Ainsi, je continue à penser qu’un échange avec les comédiens et le metteur en scène, s’il est présent, apporte un éclairage non négligeable sur cette littérature jeune public d’un genre nouveau

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