Production Le Corridor (Liège, Belgique)smatch.jpg

Vu le 14 juillet 2013, théâtre des Doms, dans le cadre du Festival OFF d'AvignonVIVANT-1-toile-2
 

Par et avec Vinciane Despret (en vidéo), messieurs Delmotte, Raoul Lhermitte, Dominique Roodthooft, Mieke Verdin, le chien Noisette

Dramaturgie : Vinciane Despret
Collaboration artistique Anne-Cécile Vandalem
Assistanat scénographique ; Claudine Maus, Valérie Perin
Musique : Pierre Kissling
Lumière : Jojo Bosmans

Genre : Conférence / laboratoire.
A partir de 10 ans
Durée : 1H30


Création 2009

 

Annoncé come un spectacle conférence sur l'anthropomorphisme analysant notre regard sur la nature et sur les animaux, je découvre, (mal installée), une scène digne de Docteur Jekyll et Mister Hyde. Des fioles de laboratoire, des poissons rouges, des escabeaux, des masques de cochon, de singe, de cheval, une carte de Belgique où la Wallonie est dessinée comme un désert, un visage sculpté en tranches de jambon qui s'auto-dévore... Présentation est faite du chien Noisette duquel on attend presque qu’il participe au spectacle.
Avec une tendresse désordonnée, rythmée à l’improviste (c’est-ce qui m’a semblé), l’expérience porte sur l’attitude humaine que l’on prête aux singes, aux cochons, aux lémuriens mais aussi aux vaches.
Ca part dans tous les sens dans une tendresse et un respect de la condition animale que les comédiens interrogent. Si la vache a des yeux, ne peut-elle pas elle aussi être dérangée par le regard des autres ? Et ça ferait quoi à un cochon de manger du jambon?
Si ces interrogations ne son finalement pas complètement idiotes (…si?…), la mise en scène,  débarrassée de préjugés, est pourtant réduite à quelques lancements de vidéos incessantes et trop longues pendant lesquelles les comédiens s’occupent à lire silencieusement quelques ouvrages et à mettre des poissons rouges dans des ampoules qu’ils accrochent au décor, entrainant chez moi un sentiment de désespérance, et me faisant l’effet d’une meute rieuse à qui l’on demanderait de prendre une douche froide.
A vouloir moderniser le spectacle à grands coups de vidéos et de conférences, certes poétiques, mais trop longues, la scène finit par s’éteindre derrière les deux écrans, décrochant le spectateur de ce qui s’y passe. Pourtant c’est beau d’entendre une dune qui chante… 


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