Ulysse et Pénélope

Compagnie Les Têtes de Bois (34)

Spectacle tout public à partir de 6 ans

Vu le 16 Novembre 2010 en séance scolaire à la Vista, Montpellier (34)

Durée 50 minutes

De et avec Mehdi Benabdelouab et Valeria Emanuele

Librement inspiré de l’Odyssée d’Homère

Mise en Scène Jean Meniguault

 

Après une belle entrée en matière, tant visuelle que musicale, nous assistons aux câlineries des clowns Ulysse et Pénélope, qui semblent bien amoureux… ce qui n’empêche pas Ulysse de répondre à l’appel du large. Il s’embarque dans sa valise en guise de bateau pour découvrir le vaste monde… L’évocation maritime est bien rendue par un bruitage évocateur.

Pénélope profite de sa liberté et batifole avec des pelotes de laine de dimensions variées, éléments qui semblent rappeler la tapisserie à laquelle la Pénélope de la mythologie grecque consacra son énergie, dans l’attente du retour de son mari de la guerre de Troie… 

Pendant ce temps, Ulysse affronte de nombreux dangers, d’abord en mer, puis lorsqu’il rencontre le Cyclope auquel il réussit à échapper après avoir crevé son unique œil, et enfin, quelques tentations comme l’appel des sirènes… !!

Il finit par rentrer à la maison, retrouver une Pénélope tombée dans la morosité, qui trompe l’ennui en tricotant une multitude de vêtements.

Ainsi, tous les ingrédients, tant au niveau de la création des personnes que des trouvailles scéniques et musicales, sont présents pour servir de cadre à cette histoire sans parole… Mais, il y a des longueurs, le personnage de la sirène un peu trop sexy et provoc, un combat avec un crabe facétieux qui s’en prend à l’anatomie d’Ulysse, la sollicitation d’un spectateur qui se retrouve coiffé d’un sous vêtement…

Certes, de nombreuses pantalonnades propres à déclencher l’hilarité d’un auditoire déjà particulièrement agité, mais qui ne suffisent pas à rendre magique cette histoire.

Mais était ce le but, même si c’est ce que j’attendais personnellement, du travail  des Têtes de Bois ?

Dommage… La scène finale, qui voit les retrouvailles d’Ulysse et Pénélope accompagnées de la musique de « Tête de Turc », au milieu d’une débauche de tricots, étendus sur de nombreux fils,  est pleine de tendresse…