Un peu de bleu sur les ailes d’un ange (version jeune public)
05 déc. 2009
Lors de l’édition 2009 des Rencontres Régionales des Bébés Lecteurs à Chavanay (42), le Petit Théâtrea proposé aux plus jeunes, accompagnés d’adultes, une version adaptée du spectacle que nous avions vu l’an dernier en clôture de l’édition 2008 . C’était dans la petite salle située sous les toits de la Tour. Comme dans un grenier que nous serions allés visiter.
Vu le samedi 5 décembre 2009.
Public préconisé : tout public à partir de 4-5 ans
Durée : 35 mn
Distribution :
Nicole Chiapello : conteuse
Virgile Compagnon : comédien/chanteur
Sophie Gentils : chanteuse
Images : Bijou Le Tord
Régie lumière : Sylvain Rodriguez
Mise en scène : Thierry Vincent
La proposition est celle d’un voyage auquel nous invite la conteuse. Elle nous montre des tableaux, les uns après les autres. Ils évoquent la vie de Chagall, " né avec le Bleu ", choyé par son grand-père qu’il adorait, peintreau grand coeur qui faisait déborder les couleurs dès le chant matinal du coq... Progressivement, l’histoirese construit et on entre en connaissance avec le personnage de cet homme parti pour Paris dans l’espoir de trouver la couleur dont il ressentait la nécessité et qui lui manquait pour peindre comme il le voulait. On refait un parcours, celui de Chagall, bien sûr, mais aussi des intentions qui ont été celles de Bijou Le Tord lorsqu’elle a réalisé son album " Un peu de bleu sur les ailes d’un ange ". Puis arrive le moment où le drap bleu qui recouvre le décor se soulève et Marc Chagall se met à parler, à parler dans sa langue natale, le Russe, langue à laquelle se mêle le son d’un orgue de barbarie imaginaire, au mouvement suggéré. Chagallestrusse, certes, mais il est maintenant en France, à Paris, ville qui chante ses ponts et son ciel, et à qui il demande : " Me changeras-tu en éclair ? " C’est ce mélange, cette rencontre entre deux pôles de l’Europe, ce croisement de culture, de croyances, quand s’allume le candélabre des fêtes juives, auquel nous assistons, dans l’alcôve intime d’un peintre qui se parle à lui-même, avant que ne s’éteignent les bougies, les unes après les autres, avant que ne se taise la musique égrenée par la boîte à musique. Deux ailes lui ont poussé et l’étoile s’endort.
Il est parfois utile de re-voir les choses, de porter un regard différent même s’il n’est pas neuf, sur un spectacle vis-vis-vis duquel on avait quelques réserves. Pour celui-là, cela a été le cas et nous considérons que la version est non seulement adaptée au jeune public mais qu’elle offre une approche tout en humanité et simplicité. Envie est donnée de feuilleter ensuite les images du livre et de découvrir les tableaux d’un artiste touchant.