La compagnie des 7 familles est une compagnie iséroise dont nous avons pu approché le travail dans différentes occasions : sur une scène de théâtre ou plus souvent pour des lectures de proximité, notamment à la bibliothèque de Jarrie qui oeuvre pour faire re-découvrir des répertoires et des auteurs. Nous avions pu les entendre parler d’amour ou encore du cochon dans lequel tout est bon. Pour Vian, ce sont les mêmes protagonistes qui ont mêlé avec bonheur(s) voix parlée(s) et chantée(s), musique et chansons.

 

Avec : Emmanuelle Amiell - Michel Ferber - André Giroud

Spectacle :Tout public

Durée : 1h

 

Un démarrage pas piano mais plutôt maestro ! Et il faudrait "supprimer le jazz", responsable de tous les maux... ? Vous plaisantez j’espère ! Si détonateur(s) à retardement il y a, si les mots présentent une quelconque dangerosité ("sauf s’ils sont entourés de musique"), la muse a bel et bien visité le Maître et inspiré les trois compères venus tout exprès nous encoquiller les oreilles : bons mots, poèmes contractés, appétit du verbe et de la prose, approche des textes colorée et virevoltante..

Ils nous ont offert de petits moments de jeux tout en connivence(s) et amusement(s), comme si nous avions nous aussi été capté(e)s par un petit nuage rose pour aller en voyage(s) sur swing accordéon et paroles qui résonnent sur l’échelle des phrases et des niveaux de langue. Un moment à ébouriffer les lettres et les sons pour re-partir chacun(e) avec un baume au coeur.


Le répertoire était bien rôdé, sans conteste en place, avec un choix encore plus marqué cette fois-ci pour musique et chant. Notons qu’André Giroud révélait pour ceux et celles qui ne le connaissaient pas son allant pour les textes léchés qui tricotent les sons et qu’Emmanuelle Amiell avait en bouche plus que de coutume des glissements du dire au chant, aspect déjà induit précédemment mais ici plus et mieux assumé, avec le franchissement incontestable d’un cran dans l’interprétation chansonnière. Le mélange des voix grave(s) et féminine ouvre quant à lui un panel, un petit cinoche qu’on se fait sans qu’oreille on nous tire. Des textes incarnés, parfois pris à rebrousse-poil, pour une haute lecture. Un bon bol d’air frais !

 

 

 

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