Vin's & the Zoufris Maracas
28 sept. 2012![zouffris](https://img.over-blog.com/300x150/0/50/85/73/visuels-2012/zouffris.jpg)
Musiciens : Vin's (chant et guitare), Micho (clavier), françois causse (batterie), brice (trompette) et Mike (guitare manouche).
tout public
durée : 40 mn
Très content de voir que les Zoufris Maracas connaissent une exposition médiatique et une tournée estivale très dense, je voulais découvrir le groupe dans son ensemble. Il jouait cet été dans le superbe théâtre de la mer, à Sète, lors du festival « Quand je pense à Fernande ». Un festival fait pour ce type de découverte, me semble-t-il.
J’avais croisé Vin’s (le chanteur auteur-compositeur) et sa guitare acoustique il y a quelques années dans les rues du festival d’Avignon. La qualité de ses textes, mêlants conviction, poésie et bonne humeur, m’avait incroyablement percutée ! La version concert conserve cette originalité et cette vitalité. Cependant la voix, et donc ces textes si beaux et drôles, ne sont pas assez mis en avant. Les arrangements très afro-caraïbiens sont souvent au dessus de la mêlée et pénalisent l’audition. Le jeu de trompette, notamment, donnait un accent de Féria à certain morceaux, et beaucoup de brillants arrangements que j'avais pu écouter sur un ancien cd avaient disparus.
La présence du chanteur, imprégnée de la désinvolte nonchalance qui habite son personnage, fonctionne assez bien en petite audience mais mériterait d’être adaptée à un public plus nombreux. Par ailleurs, Vin's étant originaire de Sète, le concert a pris des airs de fête entre amis avec le public des premiers rangs. C'est dommage car certains spectateurs du "grand public" n’ont pas forcément apprécié, alors que Vin's a le potentiel pour provoquer sur scène une vraie rencontre avec le public. Les sujets de ses chansons s’y prêtent d'ailleurs à merveille. Il y-a "Le roi d'la glande" (qui n'aime pas travailler, ni debout, ni assis, ni à genoux), "Le jour viendra" (où le patron d'une multinationale croit que l’eau lui appartient), ou encore "Dis Papa" (où un fils questionne son père sur le monde d'avant : le nôtre). Ils ne les ont pas toutes jouées ce soir là, mais ont a retrouvé cet humour noir qui dépeint si bien ce monde dans lequel nous vivons.
Je suis donc resté sur ma faim… mais je continue à avoir autant de plaisir en écoutant mes versions collector !
Crédit photo : Vincent Mourette (Midi Libre)