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Sketch Up Production (26).

 

Vu le 27 mai 2010 au Café-théâtre Les tontons flingueurs Lyon 1er.

 

Blog_Vincent-piguet-est-un-coquinou.jpgDans ce spectacle on commence par le final : on est briefé sur quand et comment applaudir l’artiste – c’est une sorte de répétition interactive qui met tout de suite dans l’ambiance et nous laisser augurer de la personnalité du comédien.

 

C’est donc un One man show où Vincent Piguet incarne une succession de personnages atypiques et truculents qui racontent la vie d’un comédien et de ses proches.

 

Il y a le frère, chorégraphe grande-folle hystérique et intolérante qui nous fait un show à la Mia Fray époustouflant. La gestuelle est remarquable, la chute hilarante.

Il y a la grand-mère centenaire radoteuse qui rend visite à sa copine de maison de retraite tout juste sortie de 15 ans de coma, et lui raconte les supposées dernières nouvelles : elle mélange tout la pauvre Mamita - Pétain qui vient de mourir,  les terroristes de Youkaïda, un arabe de NY appelé Bushladen qui fait tomber les HLM… c’est terrifiant, la grand-mère je veux dire… sa voix aigüe et chuintante de vieille acariâtre fout les jetons.  Bravo, on y croit !

Puis, on entre dans la confidence : Pimpin, comique de son métier est persuadé de l’être aussi dans la vie et de séduire sa femme (au demeurant dépressive – on comprend pourquoi !) avec ses blagues à la noix. Il faut préciser que Karine, élégamment surnommée Kaka est un boudin, selon Philou le copain blaireau, vulgaire à souhait, qui s’y connaît en bonne femme, et surtout en jeux de mots graveleux.

On prend toute la mesure de la situation conjugale et familiale du couple dans le sketch du Beauf de Cannes. La plage du Martinez (prononcez Martinet !) n’est décidemment pas à la portée de tout le monde : la culotte de cheval de Karine qui « a fini le pâté » et lit la presse people du tant que son mari se gargarise de suffisance et d’autosatisfaction, les gosses affamés (qui du coup doivent se rabattre sur les bichocos) et pas très futés (le gamin part du mauvais côté pour aller se baigner !), la beaufitude du père qui  n’a d’égale que sa mesquinerie…C’est du vécu, absolument excellent !

Et il y a ce cambriolage dont Pimpin a été victime et qui nous interroge tous, d’autant qu’un policier (au physique du Jugnot) lui aurait dit que les voleurs étaient majoritairement les conjoints !?

Le doute s’installe tant qu’il a du mal à nous interpréter son récital genre « Toto façon lyrique », c’est burlesque et décalé.

Enfin il y a la chute que l’on ne dévoilera pas mais qui contre toute attente, permet au Coquinou de rebondir …et de recueillir les lauriers (ou plutôt les bouquet et soutien-gorge) Sacré Coquinou !

C’est une véritable histoire qui est racontée, avec un fil conducteur et des rebondissements. La mise en scène est très réussie, le jeu de Vincent très convainquant. Il a beaucoup de talent, notamment celui de nous faire rire. Et le petit défaut de langue ajoute encore au charme. Bravo et merci pour la qualité de ce show !

 

 

 

 

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