La compagnie lyonnaise Gwénaël Morin (69) présentait cette création à l’occasion du festival des Barbares à "La chaumière", café-restaurant de Bourgoin-Jallieu (38) le jeudi 27/09/2007 à 19h.

Une pièce de courte durée sous l’égide du choc frontal. Clairement en direction des adultes. Durée :

Avec :
- Julian Eggerikx
- Barbara Jung
- Grégoire Monsaingeon
- Gwénaël Morin


Quatre comédiens : trois gars, une fille. Un bar bardé de banderoles. Un comptoir qui devient scène. Pas besoin d’un espace dévolu spécialement et exclusivement au théâtre, au contraire, les Barbares, c’est ça : aller au devant des publics, dans des lieux dits de proximité qui ont toute autre vocation le restant de l’année.

Ca commence fort, fort dans le frontal, fort dans le volume sonore, fort dans les mots qui s’entrechoquent, se mettent devant-derrière, se désorganisent. Ca tient de l’aboiement, et pas seulement de celui du "chien"- comédien qui retrousse babines et flaire les mollets, comme une vision de notre animalité intrinsèque. C’est un peu comme si les acteurs donnaient à voir leur(s) intérieur(s), comme s’ils implosaient-explosaient devant nous, bétonnés qu’ils sont dans leurs impossibles, dans leurs boîtes de solitude(s). Comme s’ils faisaient front aux miroirs que nous sommes, nous les spectateurs. C’est de la rage pure, de la folie qui crache, des hurlements dans le silence.

Certains, comme nous, pourront y voir une sorte d’exercice de style auquel les acteurs se sont coltinés, tout en froideur et lame de couteau. Avec l’impression à la fin de cette intervention théâtrale d’être soi-même en rage, à fleur de peau. Si l’effet esconté était celui-là, c’est gagné ! Quant à dire qu’on ait été touché(e) par la forme et (ou) le fond... On reste à se le demander, encore...

- Site : www-lesbarbares.com

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